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Samedi 14 janvier, le Front de gauche, et son candidat à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, était à Nantes pour un premier grand meeting national. Récit.
C’est en ordre dispersé que nous avons pris le TGV 8113 à destination des Sables d’Olonne. Nous resserrerons les rangs sur le quai de la gare, à l’arrivée. Les journalistes qui suivent le Front de gauche pour cette campagne sont là aussi. Ce soir, à Saint-Herblain, dans la périphérie nantaise, 4 000 personnes sont attendues au Zénith pour ce deuxième meeting national du Front de gauche. Le premier était à Talence, le 1er décembre dernier. Plus de 3 000 personnes s’étaient déplacées. Victime de son succès, le Front de gauche avait même du refuser l’entrée à plus de 500 personnes. Espérons que ce soir tous puissent entrer pour écouter leur champion.
Pour l’heure, nous voilà réunis dans le wagon bar de la seconde classe. L’occasion pour certains de prendre un petit quelque chose à manger, boire un café, éplucher la presse ou simplement discuter. De politique bien sûr. mais d’autres choses. Jean-Luc pour sa part, n’est pas là. Au lendemain de l’émission animée par David Pujadas, Des paroles et des actes sur France 2, il a tenu à réunir son équipe autour d’une petite collation à l’Usine avant de gagner Nantes.
10h46 – TGV 8113 – Gare du Mans
Nous arrivons en gare du Mans. En train, ça prend une heure… Dire que certains viennent en jet privé aux frais du contribuable… C’est le moment que choisit Lilian Alemagna, journaliste de Libération, pour venir nous saluer. Puis s’engage la conversation sur la « polémique » autour du Petit journal avec Alexis Corbière, Arnauld Champremier-Trigano, le directeur de la communication, et le journaliste. Rapidement, ce dernier sort sa plume et son carnet. Un moment opportun pour l’élu parisien de démonter le discours du Front national. « Les ouvriers dans ce pays ne votent pas Marine Le Pen majoritairement », martèle-t-il. Il y a, reprend-t-il, 70% d’abstentionnistes parmi les ouvriers. Sur les 30% qui restent, un peu plus de 20% votent Front national. Ce qui représente au total 5 ou 6% des ouvriers. Il y a donc plus de 90% d’entre eux qui ne votent pas Marine Le Pen. (…) Elle n’est pas une candidate anti-système qu’elle prétend être. Au contraire. Elle est le chien de garde du système. Elle lui permet de rester en place. »
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