Avec plus 4 000 personnes mardi soir au Palais des sports de Besançon, le candidat du Front de gauche à la présidentielle a confirmé qu'il attirait du monde en meeting.
Jean-Luc Mélenchon a été un «jeune trotsk'» dans les années 1970. ça l'amuse parfois de le rappeler. Surtout ce mardi soir où le candidat Front de gauche à la présidentielle s'est rappelé à ses années d'étudiant de philo et de lettres à Besançon. «Je vais parler dans une salle où on m'avait envoyé perturber un meeting de Chevènement», se marre l'ancien responsable Unef de la région dans le bus qui le mène, entre deux visites de syndicalistes à Belfort, vers Besançon, où il est annoncé en meeting au Palais des Sports.
A l'époque, l'ancien socialiste, jeune marxiste, était encarté à l'Organisation communiste internationaliste (OCI), rude formation trotskiste tendance lambertiste qui s'opposait au Parti socialiste fondé en 1971 par François Mitterrand. «On me disait que les masses étaient pleine d'illusions, se souvient le député européen. En fait elle n'avaient aucune espèce d'illusions et je me suis dis au final: ''je suis avec eux''».
«Même Jospin il ne l'a pas rempli!»
Quarante plus tard, dont plus de trente passés au PS, Mélenchon s'est présenté devant une salle comble de plus de 4000 personnes. «Même Jospin il ne l'a pas rempli! Et Ségolène n'a pas osé en 2007, elle est allé dans un hangar», trompette Gabriel Amar, fidèle lieutenant de l'ancien sénateur. Présents sur le parquet qui accueille habituellement les clubs de hand et de basket de la ville, des militants bardés de rouge, mais aussi beaucoup de jeunes, «venus voir» le candidat Front de gauche pour faire leur choix le 22 avril. «Depuis deux semaines et son passage sur France 2 on sent qu'il se passe quelque chose. Ça bouge», confie Christian Abriel, ami d'enfance de Mélenchon lorsqu'il était jeune lycéen à Lons-le-Saunier (Jura) et membre du Parti de gauche (PG).
Mélenchon attaque son discours sur le couplet de la «lutte des classes», «rencontrée» dans l'après-midi lors d'une visite à Alstom-Belfort. Là-bas, les ouvriers ont été priés de rester à leur poste sous peine de perdre une journée de salaire plutôt que de venir à la rencontre du candidat Front de gauche. Une petite raillerie sur la salle du Bourget avec «beaucoup de blanc et excessivement de bleu» dans laquelle François Hollande a fait son discours dimanche et voilà Mélenchon lancé pour la soirée.
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