Le 15 décembre dernier, Clémentine Autain et Stéphane Lavignotte ont publié sur leurs blogs respectifs un texte
qui a beaucoup circulé depuis, sur les listes d'EELV et sur celles des
gauches alternatives. S'adressant, de là où ils sont, à toutes celles et
ceux qui, au sein d'EELV ou ayant depuis peu quitté EELV, s'interrogent
sur le devenir de ce parti et/ou sur leur propre engagement écologiste,
elle et il nous invitent au débat. Militants, anciens militants et amis
d'EELV, écologistes hors-partis et/ou régionalistes, nous acceptons
bien volontiers cette offre et nous appelons à participer à ces
échanges.
En préalable, nous les remercions de la manière très
sensible dont leur texte aborde le malaise que l'on peut ressentir quand
on se perçoit en porte-à-faux avec une organisation au développement de
laquelle on a contribué activement pendant des années. Il y a plus
d'attention à l'autre dans leur démarche que dans bien des échanges
entre organisations ou internes à notre parti.
Pour l'essentiel,
nous partageons l'approche de l'écologie politique que développe leur
texte : écologie d'invention et de rupture, et non d'accompagnement de
l'ordre existant. Nous constatons l'impasse que représente l'accord
conclu entre EELV et le PS tel qu'il est : englué dans un
social-libéralisme hors d'âge et ignorant des questions
environnementales. Outre le fait que cet accord augure mal d'une
dynamique de victoire, pourtant bien nécessaire, lors des échéances
électorales de cette année, la participation de ministres EELV à un
gouvernement désigné sur ces bases relèverait de la faute politique
grave envers l'écologie.
EELV s'est fondée sur une double
promesse d'ouverture : aux mouvements écologistes hors partis politiques
et aux écologistes engagés dans les partis. Chiche ! Nous faisons le
pari de la rupture avec le nombrilisme organisationnel. Alors que la
Coopérative peine à décoller et à trouver ses marques, quel est le
pouvoir d'attractivité d'un parti qui instrumentalise puis sacrifie si
manifestement les luttes écologistes les plus emblématiques ? Alors que
tant d'efforts ont été déployés pour séduire des environnementalistes
centristes, voire de droite, alors que l'écologie est incompatible avec
le capitalisme, pourquoi refuser de reconnaître la progression de
l'écologie parmi les gauches ?
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