L'association porteuse de la taxe Tobin ne croit pas en la mise en place d'une taxation des transactions financières "avant la fin janvier" pour "montrer l'exemple", comme l'a soutenu sur BFM TV ce vendredi matin le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. Et ce d'autant plus que la France ne serait pas suivie par Berlin et Rome, qui veulent une solution européenne. "De qui se moque le gouvernement? Il y a à peine un mois le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Pierre Lellouche, s’opposait au vote par le Sénat d’une telle taxe, estimant que la France "ne peut légiférer seule" car ce serait "contre-productif" et cela "nuirait à la place financière de Paris"."
Annonce purement opportuniste
Dans son communiqué, Attac France dénonce les "envolées lyriques sur la taxe Tobin" dans les discours du chef de l'Etat depuis deux ans. "Cette annonce est purement opportuniste: elle ne vise qu’à atténuer l’effet désastreux de l’annonce de la TVA « sociale », dont chacun sait qu’elle frappera d’abord les couches populaires. Elle manque totalement de crédibilité: contrairement à ce qui se fait toujours avant d’introduire un nouvel impôt, tout indique que Bercy n’a mené aucune étude sérieuse de faisabilité pour préparer la mise en place d’une telle taxe au plan français."
Sarkozy supprime l'impôt de bourse en 2008
L'association pointe le double langage de Nicolas Sarkozy. D'un côté de belles promesses. De l'autre, des mesures, "réformes fiscales, réforme des retraites, sauvetage des banques sans contrepartie, casse des services publics…" qui "montrent qu’il gouverne pour la finance. Rappelons également que Nicolas Sarkozy a supprimé en 2008 l'impôt de bourse, qui taxait à la Bourse de Paris les transactions sur actions au taux de 0,3%. Nicolas Sarkozy joue donc de façon indécente avec le symbole de la taxe Tobin pour tenter de redresser son image de Président des riches. La manipulation politique est trop grossière pour que les citoyens se laissent abuser."
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