A l'occasion de la commémoration officielle du
cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, le PCF tient à réaffirmer
ce qu'il a rappelé en 2004, pour le 50ème anniversaire de l'insurrection algérienne du 1er novembre 1954 et en 2005 pour le 60ème
anniversaire des massacres commencés à Sétif le 8 mai 1945 : la France,
par la voix de ses plus hautes autorités, celle de son chef de l'État,
doit se montrer capable d'assumer son passé colonial avec dignité en
reconnaissant les crimes du colonialisme, le fait colonial et toutes ses
conséquences.
Cinquante ans après, il est vraiment temps de dire
clairement ce que fut ce passé. Rien de ce qui a fait la tragédie et les
crimes du colonialisme ne pourra être dépassé tant qu'il n'y aura pas
acceptation, par la France, de sa propre responsabilité historique et
compréhension pour la blessure infligée par plus d'un siècle de
domination et de violence au peuple algérien.
C'est à cette condition – une reconnaissance de la
réalité historique – qu'un nouveau lien pourra s'établir entre la France
et l'Algérie.
Alors que les peuples arabes, au Maghreb et au
Proche-Orient affirment leurs aspirations à la démocratie, à de vrais
changements politiques et sociaux, la France doit manifester une volonté
réelle de s'inscrire positivement dans cette histoire politique
nouvelle du monde arabe en montrant qu'elle veut construire un autre
avenir avec tous les peuples du Sud de la Méditerranée et singulièrement
avec le peuple algérien et avec l'Algérie.
Parti Communiste Français
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