vendredi 13 juillet 2012
Pierre Laurent demande un moratoire sur les plans des licenciements
Après l’annonce par PSA de la fermeture de son site d’Aulnay en 2014 dans le cadre d’un plan social qui voit la suppression de 8 000 emplois en France, le secrétaire national du Parti communiste demande au gouvernement un moratoire sur les plans à venir, ainsi qu’une loi interdisant les licenciements boursiers. Pierre Laurent a réagi ce matin au plan social dévoilé par le groupe PSA : « Nous sommes extrêmement choqués. On s’attendait à un plan difficile, mais là les chiffres sont alarmants », affirme-t-il. Le Secrétaire National du Parti Communiste a exprimé « un sentiment de solidarité » envers les travailleurs et leurs familles, mais aussi de la colère. Il demande à l’Etat d’intervenir.
Pierre Laurent ne comprend pas pourquoi le gouvernement n’a pas réagi plus tôt, étant donné que la fermeture du site d’Aulnay est redoutée depuis près d’un an et que les chiffres qui circulaient ces derniers jours annonçaient déjà entre 8 000 et 10 000 suppressions de postes. Le plan de redressement de la filière automobile, qui doit être annoncé la semaine prochaine par Arnaud Montebourg, arrive selon lui « trop tard », alors qu’il y a longtemps que Front de Gauche a alerté les autorités, et demandé un moratoire sur les licenciements.
« La seule posture possible pour le gouvernement, c’est de dire qu’il n’accepte pas »
Le gouvernement doit désormais s’exprimer et dire qu’il s’oppose au plan, estime le dirigeant du Front de Gauche : « On a un Ministère du Redressement productif, et il ne dit même pas son opposition ! […] La seule posture possible pour le gouvernement, c’est de dire qu’il n’accepte pas ». Laisser fermer l’usine d’Aulnay serait « contraire à ce que dit le gouvernement sur le redressement national » ajoute-t-il, avant de formuler à nouveau plusieurs demandes pour protéger l’emploi.
Pierre Laurent demande à l’Etat d’instaurer un moratoire sur l’ensemble des plans de licenciements, et que soit inscrite dans la loi l’interdiction des licenciements boursiers. « La question, explique-t-il, c’est : est-ce que les licenciements c’est pour aller produire moins cher ailleurs et faire des bénéfices ? ». Il souhaite aussi que toutes les aides publiques au secteur de l’automobile soient « remises à plat avant que l’on n’engage de nouvelles politiques industrielles », rappelant qu’il y a deux ans, « l’automobile a reçu deux ou trois milliards d’euros d’aides publiques », ce qui n’a pas empêché PSA Peugeot-Citroën d’annoncer ce matin 8 000 suppressions de postes.
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