Les chefs d'État de nos pays reviennent du sommet européen en
déclarant bien fort qu'ils ont arraché des victoires pour leurs peuples,
des inflexions de la part de la Chancelière Merkel, de Mario Draghi ou
de Jean-Claude Junker. Ils auraient, pour la 19ème fois depuis le début
de la crise, « sauvé l'Europe ». François Hollande déclare même que
l'Europe est « réorientée » dans le bon sens. C'est de la publicité
mensongère.
Le projet de pacte budgétaire sort intact de ce qui devait être une
« renégociation » et le volet croissance de François Hollande n'a aucune
valeur juridique. Qu'elles soient directes ou indirectes, financées par
le MES ou non, toutes les soi-disantes « aides financières » seront une
nouvelle fois payées par les citoyens européens, via les coupes
budgétaires et les attaques aux droits des travailleurs. Toutes les
dispositions adoptées au nom de la solidarité avec l'Italie et l'Espagne
ne sont que des mesures de socialisation massive des pertes. S'ajoutent
la perte de la souveraineté des peuples et le recul de la démocratie
parlementaire.La vérité est la suivante : les négociations dans l'UE libérale se jouent à 27, mais c'est toujours les banques qui gagnent. Nous appelons toutes les femmes et les hommes de gauche, tous les élu-e-s qui sont dans les parlements, à se mobiliser pour empêcher la ratification de ce pacte funeste dans nos pays.
Seule une refondation de l'UE peut permettre une sortie de crise. Nous le répéterons tant qu'il faudra : l'austérité amène la récession. Il ne peut y avoir de croissance dans ce cadre. Nous proposons une alternative :
- une solution européenne pour les insoutenables dettes publiques existantes, qui prévoie une réduction importante de leur volume,
- changer le rôle et les missions de la BCE pour encourager la création d'emplois et la formation, pas les spéculateurs,
- créer une nouvelle institution : une banque publique européenne, financée par la BCE et la taxation des transactions financières, dont les fonds serviraient exclusivement a favoriser l'investissement public dans les services publics et le développement industriel durable,
- harmoniser par le haut les droits des travailleurs et tous les droits sociaux.
Pierre Laurent, Secrétaire National du PCF, Président du PGE (France),
Alexis Tsipras, Président de Syriza, Vi-Président du PGE (Grèce),
Paolo Ferrero, Secrétaire national de Rifondazione communista (Italie),
Cayo Lara, Porte parole d'Izquierda Unida (Espagne),
Jose-Luis Centella, Secrétaire général du PCE (Espagne),
Katia Kipping & Bernd Riexinger, Coprésidents de Die-Linke (Allemagne)
Bruxelles, le 2 juillet 2012.Alexis Tsipras, Président de Syriza, Vi-Président du PGE (Grèce),
Paolo Ferrero, Secrétaire national de Rifondazione communista (Italie),
Cayo Lara, Porte parole d'Izquierda Unida (Espagne),
Jose-Luis Centella, Secrétaire général du PCE (Espagne),
Katia Kipping & Bernd Riexinger, Coprésidents de Die-Linke (Allemagne)
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