Les femmes de
Sodimédical ont remporté une première grande victoire.
Leur calvaire n'aura pas été vain. Au bout de deux années de combat,
elles obtiennent de la Cour d'appel de Reims un jugement qui fera date
dans le droit social français.
Pour la première fois, la justice fait le lien économique entre une
filiale et sa maison-mère multinationale, portant un coup sans précédent
à la stratégie des patrons délocalisateurs.
Le groupe austro-allemand Lohmann & Rauscher est condamné à
payer les salaires et à l’obligation de reprendre la production sur le
site de Plancy avec astreinte de 1 000 € par jour.
Avec cette victoire, c’est le droit de tous les salariés français qui progresse. Au nom du PCF, je tiens à les féliciter.
Ce succès historique résonne comme un symbole dans un département où
les dégâts des délocalisations meurtrissent encore des dizaines de
milliers de salariés et leurs familles. C’est aussi un clin
d’œil de l’histoire en direction des ouvrières du textile aubois
qui, au début des années 80, avaient participé à l’élaboration de la
première loi anti-délocalisation. Celle-ci n’avait
malheureusement pas obtenu de majorité alors que l’Assemblée
nationale était à gauche.
Aujourd'hui, cette victoire doit surtout être un encouragement à
légiférer contre les plans de licenciements et les stratégies de
rentabilité qui les déclenchent.
Les députés du Front de gauche viennent d'annoncer qu'ils déposeront
rapidement une proposition de loi sur l'interdiction des licenciements
boursiers. Le temps est venu d'avancées législatives
significatives pour le droit à l'emploi. La majorité de gauche ne
peut s'y dérober.
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