Les forces du régime de Bachar al-Assad ont lancé leur offensive sur
la deuxième ville de Syrie pour tenter d'y déloger les rebelles à coup
d'armes lourdes. La Russie d'un côté et les Occidentaux de l'autre ne
sont pas d'accord sur la stratégie à tenir en
Syrie pour faire cesser les violences.
L'assaut sur Alep a été donné plus d'une semaine après l'ouverture de
ce nouveau front le 20 juillet, l'armée ayant pu reprendre le contrôle
de Damas où elle a livré combat pendant plusieurs jours aux rebelles.
Des bombardements violents ont commencé à l'aube sur le quartier de
Salaheddine, au sud-ouest d'Alep, encerclé, et se poursuivaient avec la
même intensité à la mi-journée. Selon l'AFP, quatre hélicoptères et des
chars étaient en action. Les insurgés ont affirmé que les forces du
régime n'ont pas progressé et ont perdu des chars. De son côté, l'agence
officielle Sana a fait état d'accrochages dans le quartier al-Fourkane
(est) avec "un groupe terroriste qui terrorisait les habitants", tuant
deux terroristes et arrêtant trois autres.
- Les civils pris entre l'enclume et le marteau
"Il y a des milliers de personnes dans les rues fuyant les
bombardements, elles sont terrorisées par les hélicoptères volant à
basse altitude. Un très grand nombre de civils se sont rassemblés dans
les jardins publics dans des secteurs plus sûrs, mais la majorité se
réfugient dans des écoles. Ils ne peuvent pas sortir de la ville", selon
Amer, porte-parole d'un réseau de militants à Alep joint par Skype par
l'AFP.
Selon les correspondants de l'agence de presse française, les
habitants ont de grandes difficultés à se ravitailler en pain et de
nombreux civils ont trouvé refuge dans les sous-sols des maisons.
Ailleurs dans le pays, l'armée tentait de prendre d'assaut la région
de Lajjate dans la province de Deraa (sud). Près de Hama (centre), la
localité de Karnaz était assiégée et pilonnée par l'armée qui bombardait
également des quartiers de Homs (centre).
Au Liban voisin, des accrochages ont opposé pendant la nuit des
habitants de quartiers alaouites partisans du régime syrien et sunnites
hostiles à Bachar al-Assad à Tripoli, la grande ville du nord, faisant
neuf blessés. L'armée libanaise a rétabli le calme.
Alors que Washington évoquait la possibilité d'un nouveau "massacre"
et appelait l'ONU à faire pression sur le régime en place pour faire
cesser les combats, les Russes ont estimé qu'il fallait aussi mettre
l'opposition armée au pied du mur.
"Nous sommes en train de persuader le gouvernement qu'il doit faire
les premiers gestes, mais lorsque l'opposition armée occupe des villes
comme Alep, où une autre tragédie se prépare, il n'est pas réaliste de
compter qu'il (le gouvernement) l'acceptera", a souligné le chef de la
diplomatie russe Sergueï Lavrov, étalant de nouveau les divergences avec
l'Occident sur la crise syrienne.
Enfin, l'Arabie saoudite a collecté plus de 72,3 millions de dollars
en cinq jours lors d'une campagne en faveur du peuple syrien.
Syrie: le sort des civils à Damas et Alep alarme l'ONU
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