Alors que François Hollande a mis à l’ordre du jour la
ratification par la France du Pacte Budgétaire européen, le Front de
Gauche s’élève contre la volonté du président de la République de faire
passer un texte aux conséquences économiques négatives. Ses dirigeants
demandent l’organisation d’un grand débat public débouchant sur un
référendum, afin d’informer le peuple et de lui laisser le dernier mot.
Pour le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent,
Martine Billard (Parti de Gauche) et Christian Picquet (Gauche
Unitaire), le débat public, l’information du peuple et sa décision
finale sur un sujet qui touche à la souveraineté nationale sont
indispensables. Les dirigeants du Front de Gauche souhaitent que cela
permette d’éviter la ratification en l’état d’un traité qui aurait des
conséquences néfastes sur l’économie française, tuant notamment
l’investissement public en imposant une austérité drastique.
Pour Pierre Laurent, le Pacte Budgétaire est en effet porteur de mesures très dures, qui risquent de plonger la France dans l’austérité
à l’instar d’autres pays l’ayant ratifié, comme la Grèce qui multiplie
actuellement les privatisations pour entrer dans les clous européens, ou
l’Espagne qui poursuit ses coupes dans les dépenses publiques en
échange de l’aide européenne à son secteur bancaire.
« Une austérité généralisée »
Christian Picquet, de Gauche Unitaire, explique que le gouvernement
français serait lié par des contraintes budgétaires encore plus
strictes, et ne se donnerait donc aucun moyen de mettre en œuvre les
changements politiques pour lesquels il a été élu : « Signer le
Pacte de Stabilité donnerait une trajectoire à la politique
gouvernementale pour le quinquennat, qui serait totalement contraire à
ce pourquoi les Français ont voté au printemps. Cela orienterait vers
une austérité généralisée avec une baisse des dépenses publiques, une
diminution du coût du travail pour alléger les cotisations patronales,
au moment où les grands groupes affichent des dividendes insolents. Cette trajectoire là, rien ne la justifie ».
Pas de ratification sans référendum
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