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Depuis le 1er août, un décret encadre la hausse des loyers à la
relocation dans 38 agglomérations françaises. Cette mesure est destinée à
limiter les hausses de loyer abusives, mais elle ne concerne ni les
meublés ni les logements neufs. Si elle mécontente les professionnels de
l’immobilier, elle est jugée insuffisante par les associations
défendant le droit au logement. Le décret signé par Cécile Duflot
constitue-t-il un premier pas vers une véritable régulation du marché de
l’immobilier, et une baisse des loyers, première dépense des familles
locataires ?
C’est une première étape vers une possible régulation du marché de
l’immobilier. Le 1er août est entré en vigueur un décret encadrant les
loyers des logements mis en relocation. Jusqu’à présent, lors d’un
changement de locataire ou d’un renouvellement de bail, rien n’empêchait
un propriétaire de réévaluer le montant du loyer à sa guise. Résultat :
des augmentations systématiques et régulières contribuant à la
spéculation dans les zones « tendues ». Dans l’agglomération parisienne
(Paris et banlieue), un nouveau locataire emménageant en 2011 payait en
moyenne 7,3 % plus cher que son prédécesseur, selon l’Observatoire des
loyers de l’agglomération parisienne (Olap).
Et mieux valait ne pas changer d’appartement dans la capitale, avec une
hausse de 10,8 % en cas de relocation. Bref, pour un 50 m2 se louant
1 000 euros, une substantielle augmentation de plus de 108 euros…
L’Île-de-France n’est pas une exception : les loyers à la relocation
ont, en un an, augmenté de 4 % à Lyon, de 3,5 % à Bordeaux, de 3,3 % à
Lille… Cette inflation lors des changements de locataires constitue,
selon l’Observatoire des loyers, le « premier facteur de hausse des loyers ».
Avec le nouveau décret, un propriétaire ne pourra pas dépasser
l’augmentation prévue par l’indice de référence des loyers, calculé par
l’Insee, soit 2,2% au premier semestre 2012.
Les étudiants, premiers concernés
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