La direction de la CGT affirme vendredi son opposition à la
ratification du traité budgétaire européen qui "sanctuarise l'austérité"
et aura des "conséquences sociales", et demande une renégociation des
traités européens.
"Alors que s'engage enfin un débat en France sur le nouveau traité
européen", la CGT "affirme son opposition résolue à toute ratification,
sous quelque forme que ce soit, de ce traité", affirme dans une déclaration sa Commission exécutive
qui "demande une renégociation des traités européens qui devra
notamment consacrer l'adoption d'une clause de progrès social" et se dit
"opposée à la ratification par la France de ce traité européen quelle que soit la procédure utilisée".
Pour la CGT, "le pacte pour la croissance", décidé en juin, "permet
de donner un peu d'oxygène, pour un temps, aux pays les plus en
difficulté", mais "il ne réoriente pas le traité lui-même". "Ce traité sanctuariserait les politiques d'austérité comme seul moyen d'atteindre l'objectif d'assainissement des finances publiques". "Aucune régulation financière n'est envisagée".
Par ailleurs, pour la CGT, "ce traité aurait des conséquences directes dans le domaine social".
"Tout accroissement des dépenses pour répondre aux besoins sociaux
serait difficile sinon interdit". "Avec ce traité, le nouveau
gouvernement français n'aurait pas pu faire adopter la mesure sur le
départ à la retraite à 60 ans des salariés ayant effectué des carrières
longues". "Vu la situation financière de la France, les instances
européennes auraient jugé contraire au traité cette mesure compte tenu
du niveau du déficit public", argue-t-elle. "En cas d'adoption de ce traité, les instances européennes pourraient mettre en cause les résultats de la négociation sociale. C'est la douloureuse expérience déjà vécue par les salariés grecs, espagnols, italiens". "La bataille revendicative et la négociation sociale seraient encore plus difficiles", estime la CGT.
Elle appelle les salariés à "exprimer leur rejet, notamment au travers de la pétition"
que la CGT leur proposera. "Cette pétition sera adressée aux
parlementaires et au gouvernement afin d'obtenir une non-ratification du
traité". Elle rappelle que son "opposition" à ce texte est "dans la
droite ligne" de l'analyse de la Confédération européenne des syndicats (CES)".
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