Les syndicats de PSA Peugeot-Citroën s'attendaient aux
conclusions peu favorables pour l'emploi du rapport d'expertise de la
situation économique du groupe automobile rendu ce mardi au
gouvernement. Ils restent mobilisés contre le plan de restructuration.
Ainsi, Jean-Pierre Mercier, de la CGT, a "le sentiment que c'est un
rapport commandité par la direction, tout est soi-disant inéluctable. La
situation financière de PSA serait fragile, est-ce que la santé des
salariés n'est pas plus fragile? Les 3 milliards de rachats d'action ont
été entérinés, mais est-ce aux salariés de payer la note?
Tanja Sussest du SIA, majoritaire à l'usine de PSA Aulnay, dénonce un
rapport qui "est un écran de fumée derrière lequel se cachent aussi
bien la direction que le gouvernement. On est scandalisés de voir que
la direction n'avait pas été invitée à la réunion (au cours de laquelle
le rapport a été remis au ministre Arnaud Montebourg, ndlr). On peut se
poser des questions sur l'indépendance du cabinet Sartorius."
"Joueur de flûte"
Le syndicaliste dénonce aussi la réaction à ce rapport du ministre du Redressement productif:
"Montebourg est un grand joueur de flûte: avant les congés il dit "je
vais empêcher la fermeture d'Aulnay", un mois après il a changé du tout
au tout avec un discours du genre "PSA est en difficultés, il faut les
aider". On est déçu par Montebourg mais aussi par François Hollande
qui s'était engagé à nous recevoir après le 6 mai s'il était élu. S'il
ne vient pas, on ira le chercher ce rendez-vous".
Mobilisation
Pour les syndicats du groupe automobile, l'heure est encore plus à la
mobilisation. "Nous n'avons pas l'intention de nous laisser faire,
reprend Jean-Pierre Mercier, de la CGT. Le point positif c'est que le
ministre a décidé d'engager des réunions tripartites entre la direction
centrale de Peugeot, les syndicats d'Aulnay et les pouvoirs publics pour
obtenir de Peugeot le maximum de garanties sur le maintien de tous les
emplois. "Maintenant pour démarrer ce processus de négociations, il faut
que les pouvoirs publics bloquent le plan de licenciements.
L'Humanité du 11/9
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire