Tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. 84 000
viols ou tentatives de viols ont lieu chaque année, 32% des femmes ont
déjà vécu une situation de harcèlement sexuel ou d’agression sur le lieu
de travail...
Ces
violences ne sont pas des actes isolés, elles touchent tous les milieux
sociaux et toutes les générations, comme l’ont toujours dénoncé les
associations féministes. Mais l’immense vague de témoignages sur les
réseaux sociaux via #BalanceTonPorc ou #Metoo semble avoir révélé
l’ampleur de ce fléau.
Ce continuum de violences faites aux femmes au quotidien, conséquence d'un système de domination mondialisé, le patriarcat, ne peut plus durer car non seulement il broie des vies humaines mais il empêche toute avancée vers une société de pleine égalité.
Alors,
ce 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, à
15h40, heure à partir de laquelle elles ne sont plus payées du fait des
inégalités professionnelles et salariales, les femmes quitteront le
travail. Et ensemble, militantes et militants féministes, politiques,
syndicalistes, défileront dans toute la France, comme un peu partout
dans le monde, pour demander l’égalité entre les femmes et les hommes et
la fin des violences de genre.
Pour changer les rapports de forces, il est plus que jamais indispensable que chacune et chacun se sentent concerné-e-s et
descendent dans la rue. L’égalité ne peut plus attendre : nous n’avons
aucune confiance dans les belles promesses faites par le Président
Macron, jamais assorties de moyens ni de mesures concrètes. Nous
rejetons sa politique libérale qui, de la dérégulation du droit du
travail à la mise en place de la sélection à l’université renforçant
l’orientation genrée, précarise les femmes et éloigne toujours plus
leurs perspectives d’émancipation.
Avec les associations féministes, nous appelons à faire du 8 mars une journée de grève et de lutte pour que soit enfin respectée l’égalité
professionnelle et qu'un plan d’urgence soit mis en place pour
éradiquer les violences faites aux femmes. Cela passe notamment par des
sanctions exemplaires aux entreprises ne respectant pas l’égalité
salariale, la mise en place des 32h sans baisse de salaire, ainsi que le
vote d’une loi-cadre contre les violences de genre assortie d’un budget
d’au moins 5 milliards d’euros pour l’égalité femmes-hommes.
Soyons nombreuses et nombreux le 8 mars à 15h40 Place de la République à Paris.
Laurence Cohen et Hélène Bidard,, Responsables nationales des droits des femmes et du féminisme au PCF
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