La ratification de l'accord militaire entre
le gouvernement du Ghana et les États-Unis d'Amérique est intervenue
vendredi 23 mars dernier. Les États-Unis auront le droit de déployer des
soldats et du matériel militaire à leur guise. En contrepartie, les
forces armées du Ghana devraient toucher un plat de lentilles. En effet
il s’agit de vingt millions de dollars, notamment pour la formation et
l’équipement de l’armée ghanéenne.
Le parti d’opposition, National Democratic
Congress (NDC), a boycotté le vote à l’Assemblée nationale, considérant
que cet accord porte atteinte à la souveraineté du pays. L’immense
majorité du peuple ghanéen, selon les premières enquêtes d’opinion,
rejette cette ratification qui renforce considérablement l’emprise de
l’impérialisme américain. Cette ratification intervient également malgré
les avertissements sévères de nombreux analystes de sécurité selon
lesquels l'accord exposera le Ghana, pays aujourd’hui stable, à des
attaques terroristes. L’opposition de gauche annonce également qu'une
série d'activités planifiées doivent démarrer avec, comme point d’orgue,
une manifestation nationale contre cet accord.
Dans ce contexte, Koku Anyidoho, le
Secrétaire général adjoint du NDC a été arrêté et emmené du siège de la
police à Accra vers une destination inconnue. Le Parti communiste
français appelle au respect des libertés de l’opposition et est
solidaire des progressistes ghanéens. Il marque sa préoccupation face à
l’évolution de la situation. Le Ghana, terre de Kwame N’Krumah et de
Jerry Rawlings, mérite mieux que de se faire vassaliser comme nombre de
ses voisins francophones notamment. Les peuples africains ne doivent pas
être les pions de politiques de puissances militaires quelle qu’elles
soient.
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