Pour contrer l’offensive antisociale de Macron, Pierre Laurent espère
« une expression commune des dirigeants de gauche ».
Le
secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, a annoncé hier
une série d’initiatives pour répliquer au « pouvoir Macron qui attaque
tous azimuts ».
Après
une offensive parlementaire, la semaine dernière, à l’occasion de ses
niches à l’Assemblée nationale et au Sénat, le PCF a annoncé hier de
multiples initiatives « face au pouvoir Macron qui attaque tous azimuts
pour détruire le modèle social français et continuer de couvrir de
cadeaux les plus riches au détriment du plus grand nombre ». « Nous
sommes en train de réussir le déploiement du PCF sur de multiples fronts
de riposte, d’opposition et de contre-propositions », a estimé son
secrétaire national, Pierre Laurent, à l’occasion d’une conférence de
presse.
Avec 46 visites d’hôpitaux et d’Ehpad dans 25 départements
à leur actif, les députés et sénateurs communistes en ont programmé 88
de plus dans 37 départements. L’objectif : outre soutenir les
mobilisations des salariés et des usagers en matière de conditions de
travail et d’accès aux soins, déboucher sur une proposition de loi pour
une nouvelle organisation hospitalière et une autre pour un service
public de l’autonomie. « Elles s’ajoutent à celle défendue par le député
Pierre Dharréville pour les aidants familiaux que le gouvernement a
refusé de voter sans aucun argument », a précisé Pierre Laurent.
Une campagne « Mon train, j’y tiens – SNCF 100 % publique »
Sur le terrain parlementaire, les élus du PCF ont
également décidé de poursuivre la mobilisation en faveur de leur
proposition sur les retraites agricoles validée par l’Assemblée, mais à
laquelle le gouvernement a opposé un vote bloqué au Sénat contre l’avis
de tous les groupes, à l’exception de LREM. « Nous lançons une pétition
pour soutenir ce projet de revalorisation des retraites agricoles et
nous donnons rendez-vous au gouvernement le 16 mai », lors du réexamen
de la proposition au Palais du Luxembourg, a lancé le sénateur de Paris,
rappelant qu’il s’agit de porter ces « retraites à 85 % du Smic
agricole, soit au niveau du seuil de pauvreté ». La pétition devait être
en ligne dès aujourd’hui.
Face à un « projet aberrant de privatisation et
d’ouverture à la concurrence » de la SNCF, les communistes lancent
également une campagne sous le slogan « Mon train, j’y tiens – SNCF
100 % publique » qui doit prendre corps dans une « quinzaine de
mobilisations à partir du 20 mars » à destination des usagers. « La
première urgence est de créer un front populaire, citoyen, de soutien à
une politique ferroviaire ambitieuse, de construire ce rapport de forces
dans la société », a insisté le sénateur de Paris, rappelant que « 280
comités locaux d’usagers existent déjà ». Interrogé sur l’appel
d’Olivier Besancenot (NPA) à « un front commun qui aille de Jean-Luc
Mélenchon à Benoît Hamon en passant par Pierre Laurent, Nathalie Arthaud
et d’autres organisations », en vue de la mobilisation de la fonction
publique et des cheminots du 22 mars, le secrétaire national du PCF,
évoquant de premiers échanges notamment avec Benoît Hamon
(Génération.s), la semaine dernière, s’est dit « favorable à une
expression commune des principaux dirigeants de gauche » sous forme
d’une tribune ou d’un déplacement commun. Dimanche, sur le plateau de
France 3, Jean-Luc Mélenchon n’en avait, lui, pas écarté l’idée –
préférant toutefois la formule de « combats communs » –, tout en
réitérant sa proposition « d’un rassemblement populaire » qui, à
l’automne dernier, avait crispé ses relations avec les organisations
syndicales.
Sur le volet constitutionnel des projets gouvernementaux,
Pierre Laurent s’est prononcé hier pour un référendum. Critiquant
l’exercice « autoritaire » du pouvoir par Emmanuel Macron, il a fustigé
la réforme que prépare le premier ministre et qui ne vise, selon le
communiste, qu’à « renforcer le pouvoir personnel du président de la
République au service des milieux financiers et du grand capital »
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