La convention d'objectifs et de gestion pour la période 2018-2022 prévoit 8.000 suppressions de postes.
L'Assurance-maladie est mise au
régime. Jeudi après-midi, la direction de la Caisse nationale (Cnamts) a
présenté au conseil son projet de convention d'objectifs et de gestion,
véritable document d'orientation stratégique pour la période 2018-2022.
Comme l'a révélé « Le Figaro », il prévoit la suppression de
3.600 postes en net sur cinq ans. Jusque-là, rien d'étonnant puisque
toutes les administrations de Sécurité sociale sont engagées dans un
effort de réduction de leurs effectifs depuis des années. Autrement dit,
les efforts d'économies en santé ne portent pas uniquement sur les soignants ou l'industrie du médicament ; l'administration s'y plie également.
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RSI et mutuelles étudiantes
Sauf
qu'en 2018-2020, la Caisse nationale d'assurance-maladie va absorber
4.450 emplois. Elle va reprendre les manettes de la protection maladie
des indépendants, après la disparition du Régime social des indépendants
(RSI), et des étudiants, du fait de l'adossement des mutuelles étudiantes
. Ces arrivées font grimper à 8.000 sur cinq ans le nombre de
suppressions de postes en brut nécessaires pour atteindre l'objectif en
net.
A noter, la durée de la
convention a été rallongée d'une année par rapport aux précédentes pour
être en phase avec les quinquennats présidentiels. La convention pour la
période 2014-2018 prévoyait le non-remplacement d'un départ à la
retraite sur deux, soit un peu moins de 5.000 postes supprimés en quatre
ans.
Pour parvenir à réduire
leurs effectifs comme prévu, les caisses primaires ne se contenteront
pas de ne pas remplacer les départs à la retraite : tous les départs,
pour déménagement ou changement d'employeur, seront susceptibles de ne
pas être remplacés.
Les effectifs moyens (en
équivalents temps plein) de l'assurance-maladie sont passés de 103.400
en 2004 à un peu plus de 85.000 en 2017, selon des documents annexés au budget 2018 de la Sécurité sociale
. Les caisses d'assurance-maladie ont permis ainsi aux effectifs
globaux du régime général (maladie, famille, retraite, recouvrement
Urssaf) de diminuer de 20.000, en passant de 156.600 en 2004 à 146.200
en 2017.
En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/economie-france/social/0301207932472-les-suppressions-de-postes-sintensifient-a-lassurance-maladie-2148187.php#8GWlrmsmEQ8lvolj.99
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