lundi 15 avril 2024

Grenoble. Pour la libération de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers politiques palestiniens

Rue Félix Poulat, les yeux bandés, en écho aux conditions de détention des prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes.

La multiplication des arrestations de Palestiniens en Israël, souvent sous le régime de la détention administrative, sans inculpation et sans jugement, devient une arme utilisée contre toute la société palestinienne.

Dans le cadre de la Journée internationale de solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens en soutien à leur combat et pour leur libération, un rassemblement a eu lieu ce vendredi 12 avril. La Journée de solidarité avec les prisonniers attire l’attention sur ces hommes, ces femmes et ces enfants qui sont derrière les barreaux, dans les prisons israéliennes ; beaucoup d’entre eux depuis des années, mais des milliers de plus depuis le 7 octobre.

Anne Tuaillon, présidente nationale de l’AFPS.

« Les effets de l’incarcération de masse sur la population palestinienne ne se limitent pas au nombre de personnes arrêtées et détenues. Pour les familles et les communautés de prisonniers, ce sont tous les domaines de leur vie qui sont touchés et toute la société palestinienne ciblée. Les détenus souffrent de harcèlement, d’insécurité permanente et conditions inhumaines de détention. Ils subissent l’humiliation, la torture, une atteinte à la dignité humaine. Ce sont souvent des détentions arbitraires – des disparitions forcées. C’est une politique illégale et arbitraire qui viole le droit international », dénonce Anne Tuaillon présidente nationale de l’AFPS dans son intervention. Elle poursuit : « nous exigeons la libération des prisonniers politiques palestiniens, des sanctions contre l’État d’Israël, la suspension des accords commerciaux, militaires et sécuritaires, notamment l’accord d’association de l’Union européenne avec Israël ».

Eric-Piolle

François Moscato co-président de l’AFPS Isère nous livre le témoignage détaillé d’un détenu, Amira, qui vient d’être libéré. Il avait déjà été arrêté à plusieurs reprises par le passé, mais ce qu’il a vécu lors de son incarcération dans une prison israélienne pendant la guerre de Gaza ne ressemble à rien de ce qu’il a pu vivre… les descriptions se succèdent, horreur après horreur, humiliations après humiliations…. Amira raconte son arrestation d’une violence inouïe. Emprisonné sans aucun motif, ses conditions de rétentions étaient effroyables, avec des violences, il a perdu 33 kilos en trois mois. Il n’est pas prêt d’oublier les cris, les pleurs des autres détenus de l’aile adjacente dont il pense que certains faisaient partie de l’unité Nukhba du Hamas. Ils sont enfermés 24 heures sur 24, les yeux bandés et les gardiens qui les battent sans arrêt.

« C’est la première fois que je sens que la porte de la cellule est la porte d’une tombe. Une prison israélienne qui est désormais un cimetière pour les vivants. »

 

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