Le député communiste Ofer Cassif a été « chassé par la force », selon un communiqué de son parti, de la tribune de la Knesset, mercredi 3 avril, après avoir dénoncé les attaques d’hôpitaux à Gaza par les soldats israéliens et déclaré que « l’opération meurtrière de l’armée à l’hôpital Al-Shifa dans la bande de Gaza » était un « crime de guerre ». « Les soldats vont dans les hôpitaux et attaquent. Alors que les forces quittent l’hôpital, les témoignages difficiles, les photos de la ruine et de la destruction et les histoires horribles des survivants commencent à sortir » a ainsi clamé le député juif non-sioniste au pupitre du parlement israélien.
« La terreur des crimes de guerre les poursuivait à l’intérieur de l’hôpital »
« Les hôpitaux ne devraient jamais devenir des champs de bataille. La protection des jeunes enfants, des patients, du personnel médical et de tous les citoyens doit être une priorité absolue » a estimé Ofer Cassif, avant que des élus de la coalition d’extrême droite au pouvoir s’approchent de la tribune depuis laquelle il prononçait son discours et exigent que le président de la session parlementaire intervienne pour le faire taire. Mais le député communiste poursuit son discours : « Avant l’invasion, des milliers de Palestiniens, déplacés et réfugiés, cherchaient refuge à l’hôpital pour échapper aux horreurs de la guerre, mais la terreur des crimes de guerre les poursuivait à l’intérieur des portes protégées de l’hôpital ». Il finira finalement par se faire évacuer de force de la Knesset.
En janvier, le comité d’éthique de la Knesset avait voulu faire taire Ofer Cassif en demandant la déchéance de ses fonctions et son expulsion du Parlement. Son forfait ? Avoir soutenu la démarche de l’Afrique du Sud devant la Cour de justice internationale (CIJ) pour des faits de génocide. « Il s’agit d’une persécution à caractère politique » affirmait alors le député communiste dans un entretien accordé à l’Humanité, estimant que « le plus dangereux n’est pas ce qui peut m’arriver mais la pente glissante sur laquelle nous emmène ce gouvernement ».
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