dimanche 30 juin 2024

Non, le parti ne se renforce pas en s’épurant !

Voici ce que l’historien Roger Martelli pense de ce qui se passe à La France insoumise.

Pendant près de vingt ans, j’ai été membre de la direction du PCF et participé activement à la vie de la dissidence refondatrice. Ce ne fut pas une partie de plaisir et les moments de la plus vive tension n’ont pas manqué, pour moi ou pour d’autres de mes camarades.

Mais je suis frappé de la violence qui, à la France insoumise d’aujourd’hui, est organisée contre les « frondeurs ». J’étais refondateurs et jamais personne ne m’a dit alors que, déloyal à l’égard du « numéro un », ma place était en dehors du parti. Georges Marchais n’a jamais présenté de candidats contre des députés sortants « dissidents ». Jamais aucun d’entre nous n’a été traîné en justice pour usurpation de label politique.

Je ne risque pas de faire l’apologie du PC de ces temps-là. Je sais trop le prix de l’esprit d’obédience, du discrédit qui affecte la parole présumée déviante, de la mise à l’écart, absolue ou relative, de celles et ceux qui énoncent, peut-être trop tôt, le risque d’un déclin qui s’avère in fine inéluctable. Mais là, je dois dire que je suis ébahi, par ce que je vois du côté même de ceux que j’ai côtoyés si longtemps, au temps où nous luttions ensemble pour éviter à la gauche la honte des reniements sociaux-libéraux.

Malgré mon désappointement, je continuerai de considérer que la gauche ne peut pas se passer de l’engagement insoumis, à plus forte raison quand l’extrême droite est si proche du pouvoir. Je ne risque pas de gloser stupidement sur le refus des « extrêmes ». Je ne contribuerai pas à alimenter le brasier dressé, contre une France insoumise considérée comme un bloc, par les nouveaux inquisiteurs d’une gauche et d’une droite du renoncement.

Mais j’aimerais que la dérive interne violente cesse et que les Insoumis renoncent à concourir pour savoir qui, de l’insoumission actuelle ou du PC de sa période la plus stalinienne, mérite le grand prix de la rigueur épuratrice.

Non, le parti ne se renforce pas en s’épurant !

 

Législatives 2024 : l’Arcom met en demeure Europe 1 et Hanouna pour manque de « mesure » et « d’honnêteté »

Selon l’autorité de régulation des médias, l’émission de l’animateur vedette, à l’antenne depuis le 17 juin sur Europe 1, manque de « mesure » et d’honnêteté dans son traitement de l’actualité éditoriale. Le 20 juin, la station avait déjà fait l’objet d’un rappel au respect de ses devoirs en matière de « pluralisme. »
 Le petit Cyril est demandé au bureau de l’Arcom. Jeudi 27 juin, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et publique a annoncé mettre en demeure Europe 1 pour manque de « mesure » et « d’honnêteté » dans l’émission « On marche sur la tête » animée par Cyril Hanouna. Au lendemain des élections européennes, le bouffon favori du roi Bolloré s’était vu catapulter à la tête d’un show brun quotidien de deux heures sur la station bleue marine. Le pire déferlement de bile frontiste était alors à craindre, et s’est confirmé. À tel point que dès le 20 juin, trois jours après le lancement de l’émission, l’Arcom s’était vu dans l’obligation de rappeler à la radio du milliardaire breton ses devoirs en matière de « pluralisme ». Une demande restée lettre morte.

Une surreprésentation de l’extrême droite

Au royaume de Cyril le guignol, on aime à jeter dans la fosse aux lions et rouler dans la boue le formidable espoir généré par l’union des partis de gauche au sein du Nouveau Front populaire. C’est à qui ira de sa petite boulette empoisonnée sur « le chaos souhaité par le Nouveau Front populaire » ou encore sur le programme de l’alliance digne des « Khmers rouges ». De quoi faire écrire au gendarme de l’audiovisuel public, dans son communiqué publié hier : « Il résulte ainsi des comptes rendus d’écoute que lors des émissions ”On marche sur la tête” des 17 au 25 juin 2024, l’actualité électorale de La France insoumise et du Nouveau Front populaire, coalition des principales formations de gauche, a été traitée de manière systématiquement critique et virulente, en des termes souvent péjoratifs et outranciers. »

En outre, l’Arcom souligne également une surreprésentation de l’extrême droite parmi les invités. Du 17 au 26 juin, 16 invités sur 29 « représentaient ou soutenaient les partis relevant du bloc extrême droite ». Ces éléments mis en lumière illustrent « un manque de mesure et d’honnêteté dans les commentaires de l’actualité électorale ».

Il y a fort à parier que cette décision ne changera rien aux choix éditoriaux du gourou de C8. L’homme qui reniflait à l’anus des chiens est un habitué des punitions et des amendes. Au moins 45 mises en garde, mises en demeure et amendes ont été prononcées contre les chaînes du groupe Bolloré depuis 2012, dont huit en 2024. Les émissions d’Hanouna concernent 23 des 33 sanctions prises contre C8 par l’Arcom. Les dérapages de l’animateur, de ces chroniqueurs et de certains invités ont ainsi coûté au groupe Canal + la somme de 7,5 millions d’euros au Canal +. Pas de quoi en dégoûter Vincent Bolloré, pour qui Hanouna est un allié de force dans sa guerre idéologique et réactionnaire. Peut-être serait-il temps, en cette période de négociation autour des canaux publics de la TNT, de virer les chaînes de peste brune du petit écran ?

samedi 29 juin 2024

CSG progressive : la « fake news » de Gabriel Attal dénoncée par le Nouveau Front populaire


 Lors du débat consacré aux élections législatives sur France 2, jeudi 27 juin, Gabriel Attal a invité les téléspectateurs à consulter un « simulateur » mis en place par les équipes macronistes pour « voir l’impact » de la CSG progressive, proposée par la gauche, sur leur niveau de pension de retraite. Le site internet annonce des pertes importantes à rebours de la réalité de leur programme, dénoncent les responsables du Nouveau Front populaire. La France insoumise a fait savoir, ce vendredi, qu’elle « engage une procédure d’urgence pour diffusion de fausses informations contre Renaissance ».

Le premier ministre avait préparé son coup et il n’en est pas peu fier. Sur le plateau de France 2, jeudi 27 juin, lors du débat en vue des élections législatives l’opposant au président du RN Jordan Bardelle et au premier secrétaire du PS Olivier Faure, Gabriel Attal s’est attaqué au programme de justice fiscale du Nouveau Front populaire en ciblant la proposition de CSG progressive de l’alliance de gauche.

Pour l’occasion, alors que l’insoumis Manuel Bompard l’avait déjà mouché mardi sur TF1 à ce sujet, le chef du gouvernement a fait mettre en ligne un site internet qu’il présente à l’antenne comme un « simulateur » permettant d’évaluer l’effet de cette mesure, selon, dit-il, les paramètres d’un amendement socialiste qui ne correspond pas au projet du NFP. « Cet amendement, on l’a mis en ligne avec un simulateur pour que chaque Français et notamment nos retraités (l’un des cœurs de l’électorat macroniste en perdition, NDLR) puissent voir l’impact de la proposition de la Nupes sur sa retraite », promet-il, renommant mesquinement le NFP du nom de l’alliance de gauche en 2022.

« Ce simulateur est bidon »

« Tous les Français qui nous regardent peuvent se connecter », lance encore Gabriel Attal aux téléspectateurs alors que le « simulateur » annonce la perte de 858 euros par an aux retraités qui touchent 1 229 euros de pension mensuelle. Un dispositif « truqué » dénoncé immédiatement par Olivier Faure, qui note au passage à l’intention du locataire de Matignon : « à l’époque où vous étiez de gauche, vous étiez pour » la CSG progressive.

« Menteurs », s’insurge également le porte-parole du PCF Ian Brossat sur X (ex-Twitter). « Ce simulateur est bidon. Il ne permet même pas de renseigner son nombre de parts fiscales », ajoute le sénateur PCF qui relève que c’est « l’hôpital qui se moque de la charité ». « Les seuls à avoir augmenté la CSG sur les retraités, c’est vous. Il a fallu les Gilets Jaunes pour que vous reveniez sur cette décision », rappelle le parlementaire aux macronistes, en réponse à un tweet, supprimé depuis, de la ministre Aurore Bergé qui partageait le lien vers le fameux site.

« Pour que son simulateur mente de la façon qui l’arrange, il se fonde sur un amendement proposé par des députés socialistes en 2023, parmi des milliers d’autres. Sauf que… Cet amendement ne correspond pas du tout au programme du Nouveau Front populaire », explique également la députée FI sortante, Clémence Guetté.

« Le programme du Nouveau Front populaire prévoit de ne PAS augmenter les taux réduits qui s’appliquent aujourd’hui aux pensions. (…) Elle ne demandera un effort supplémentaire qu’aux 8 % les plus riches : ceux qui peuvent se le permettre », détaille la candidate dans le Val-de-Marne, soulignant à son tour que « ce qui est vrai, c’est que le gouvernement Macron, lui, a augmenté la CSG de 70 % pour les retraités en 2018. Bilan : des pensions qui ont baissé de presque 1 % ».

« Procédure d’urgence pour diffusion de fausses informations contre Renaissance »

À l’époque d’ailleurs, des députés de la majorité présidentielle avaient proposé un amendement, rejeté par l’exécutif, pour rendre la CSG progressive. « On ne peut pas considérer que le retraité qui est à 1 200 euros doit faire le même effort que celui qui est à 3 000, 3 500 et 4 000. C’est pour ça que l’on propose cela », avait alors défendu en vain dans l’hémicycle Jean-François Cesarini.

« Il a fallu la mobilisation populaire massive des Gilets jaunes pour que le gouvernement doive rétropédaler, et que seuls 30 % paient finalement la hausse », souligne Clémence Guetté.

« Ce simulateur est mensonger : il s’appuie sur des modes de calculs qui ne figurent pas dans le programme du Nouveau Front populaire et donne des résultats complètement incohérents pouvant induire en erreur les électrices et les électeurs. À quelques jours du scrutin, cette campagne de désinformation est tout simplement inacceptable », ajoute dans un communiqué, ce vendredi 28 la France insoumise, annonçant qu’elle « engage une procédure d’urgence pour diffusion de fausses informations contre Renaissance ». Un recours permis par loi de 2018 « relative à la lutte contre la manipulation de l’information ».

Lesbiennes – Face à l’extrême droite, toutes aux marches des fiertés - On prend la rue et on s’impose !

Dans 69 pays, l’homosexualité reste illégale, dans une dizaine d’Etats elle est passible de peine de mort ou de prison et dans certains les « thérapies de conversions » sont toujours autorisées.

L’année 2022 a été la plus violente de la décennie à l’encontre des personnes LGBTI en Europe, la prise de pouvoir de l’extrême droite dans de nombreux pays européens en est la cause principale. Elle met en danger les libertés fondamentales via la mise en place de politiques discriminatoires, elle favorise l’installation d’un climat de violences sociales à l’encontre des personnes LGBTI.

En Italie par exemple, les familles homoparentales sont traquées par le gouvernement d’extrême droite de Georgia Meloni, plusieurs mères ont vu leur nom rayé de l’acte de naissance de leurs enfants, pour ne faire apparaître que le nom de la mère biologique.

Le risque de voir l’extrême droite arriver au pouvoir en France menace particulièrement les droits des femmes, mais aussi particulièrement les droits des personnes LGBTI. Pour rappel, en 2023 les député.es du Rassemblement National n’avaient pas siégé au Parlement Européen lors du vote consacré à la dépénalisation universelle de l’homosexualité.

Pour les lesbiennes, qui se trouvent à la croisée des chemins des dominations patriarcales, puisqu’elles subissent déjà en raison de leur genre et de leur orientation sexuelle une double violence sexiste et lesbophobe, ce risque s’avère être d’autant plus fort.

En tant que femmes, elles endurent le sexisme, les agressions sexuelles, les bas salaires. En tant qu’homosexuelle, elles subissent les violences lesbophobes telles que des violences sexistes et sexuelles, du rejet, des insultes, des violences physiques notamment dans l’espace public. Le rapport 2024 de SOS homophobie pour l’année 2023 montre que pour ces femmes, la viligance et la peur sont deux compagnes de routes.

Pourtant, et malgré ce constat, les lesbiennes, parce que femmes et homosexuelles sont encore trop souvent invisibilisées des combats et des revendications politiques. Or, invisibiliser les lesbiennes, revient à invisibiliser ce qui se joue et donc à invisibiliser les violences, les domininations et par extension les politiques publiques à développer en faveur de l’égalité de toutes et tous.

Le Parti Communiste Français, appelle les lesbiennes à prendre la rue lors des marches fiertés, notamment le 29 juin à Paris, et à porter leur revendication. Le Parti Communiste Français propose de mettre en place via le Nouveau Front populaire :

  • 2,6 milliards en faveur de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles

  • L’égalité salariale et professionnelle

  • L’augmentation des hébergements publics et centres d’accueil à destination des jeunes femmes victimes de lesbophobie

  • La suspension de l’autorisation d’émettre aux chaînes télévisées ou radiophoniques qui diffusent des injures ou des incitations à la haine homophobe.

  • L’application de l’inéligibilité des personnes condamnées par la justice pour injure ou incitation à la haine homophobe et sexiste.


Rendez-vous ce 29 juin à Paris, veille du 1er tour des législatives anticipées pour une Marche des Fiertés combative et essentielle !

Dans un contexte où les LGBTphobies se multiplient et où l’existence même des personnes Trans, en particulier, leurs droits et leurs soins sont plus que jamais attaqués furieusement par les réactionnaires, le risque d’un pouvoir aux mains de l’extrême-droite serait un risque majeur et une mise en danger de toutes les personnes LGBTQI+.
La Commission FierEs et Révolutionnaires du PCF et le MJCF t’invitent donc à te mobiliser et à les rejoindre pour défiler et déployer la force de notre solidarité et de de notre engagement à défendre toujours les droits de toutes et tous .

Faire Front pour ne plus jamais faire cible !

Le char à nos couleurs est en 34e position entre celui d’HES et EELV, au cœur donc des véhicules des organisations du Nouveau Front Populaire avec lesquels nous avons lancé un appel commun.



Soyons fierEs et déterminéEs toutes et tous ensemble !

 

vendredi 28 juin 2024

PROGRAMME COMPLET DE LA FÊTE DU TRAVAILLEUR ALPIN EDITION



 

LÉGISLATIVES : Pas une voix ne doit manquer pour battre l’extrême droite

Le 30 juin, nous appelons nos concitoyens et concitoyennes à voter massivement dès le premier tour pour les candidats et candidates du Nouveau front populaire afin de construire l'alternative à Emmanuel Macron et au Rassemblement national.

Le Parti communiste français appelle solennellement l’ensemble des forces républicaines à s’engager sans faiblesse pour battre tous les candidats d’extrême droite.

Des élus et responsables politiques renvoient aujourd’hui dos à dos le Rassemblement national, parti de la préférence nationale qui s’attaque aux principes fondateurs de notre République, et le Nouveau front populaire ou l’une ou l’autre de ses composantes, qui appelle au contraire à une République sociale et démocratique.

Comme l’a récemment montré la proposition d’interdiction de certains emplois à des binationaux, c’est l’égalité des citoyens et citoyennes devant la loi que le Rassemblement national s’apprête à remettre en cause ! Ainsi, demain, les Français et les Françaises qui seront considérés par cette extrême droite xénophobe comme des Français « de papier » pourront se voir bannis dans la patrie des droits de l’Homme.

Après le premier tour, toutes les forces républicaines devront répondre dans la clarté à une seule question : sont-elles prêtes ou non à voir la France défigurée par la conquête par le RN et ses alliés d’une majorité absolue de sièges à l’Assemblée nationale ?

Pour le PCF, la réponse est claire, c’est non !

Dans tous les duels opposant un·e candidat·e d’une force républicaine à un·e candidat·e d’extrême droite, nous appellerons à voter pour le/la candidat·e républicain·e. Et si un·e candidat·e du PCF se retrouve qualifié au second tour en troisième position dans une triangulaire, il/elle se désistera pour que le candidat républicain le mieux placé ait les meilleures chances de battre l'extrême droite.

Fidèle à son histoire, le PCF agira en toute circonstance sans faiblesse pour battre l’extrême droite. Il appelle l’ensemble des forces républicaines, par-delà nos oppositions de projets, à se positionner clairement contre l'extrême droite en adoptant la seule attitude permettant que notre pays demeure demain une République unie derrière ses valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité.

Paris, le 27 juin 2024,

Parti communiste français.

 

Grenoble. Des habitants de la Villeneuve à l’origine de Run 4 pour la Palestine


 

Courses à pied et solidarité vis-à-vis des enfants de Gaza. C’est le programme du rendez-vous donné par un collectif le samedi 29 juin à partir de 11 heures au stade Bachelard.

Qu’est-ce qu’on peut faire » C’est la question lancinante, que ce sont posés Djanette et Charlotte devant les images difficilement supportables de la guerre à Gaza, de ces enfants qui meurent sous les bombes israéliennes.

Elles se se retrouvées avec des amis, ont sollicité l’association de Souly à la Villeneuve et cela donne l’opération « Run 4 Palestine », une série de courses à pied (de promenades pour certains participants) qui se déroulera samedi prochain 29 juin, parc Bachelard à Grenoble.

Le rendez-vous est donné à 11 heures, pour le retrait des dossards, avec une participation à 3 euros pour permettre à tous de participer à la fête. Les premiers coureurs s’élanceront à midi, pour une boucle de 3,8 km, un tour de piste (400 ou 800 mètres) sera proposé à 13h30.

Pendant la manifestation qui s’achèvera vers 17 heures, des stands proposeront des produits palestiniens, des ateliers artistiques, d’écriture de messages pour les enfants de Gaza, une initiation sur patins à roulettes, des ateliers jeux pour les enfants…

Les bénéfices seront reversés à l’association Unissons, dont la raison d’être et la lutte contre toutes les formes de discriminations et de racismes et qui est partenaire d’ONG développant des projets solidaires en Palestine.

jeudi 27 juin 2024

Législatives 2024 : homophobie, racisme, sexisme… L’extrême droite multiplie les violences depuis la dissolution

Les partisans du RN ne se cachent plus. Pire, ils exacerbent la violence contre les minorités depuis le 9 juin et l’annonce de la dissolution : homophobie, racisme, sexisme, agressions verbales et physiques… Un aperçu de ce qui se multiplierait si l’extrême droite accède au pouvoir.

La violence de l’extrême droite grimpe en flèche. Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale, les partisans du Rassemblement national (RN) dévoilent leur vrai visage : xénophobe, sexiste, et homophobe. Le score des élections européennes leur a fait pousser des ailes. « Bonobo », « Va à la niche ». Ces insultes ont été prononcées par les voisins de Divine Kinkela, une aide-soignante du Loiret. Filmée pour Envoyé Spécial (France 2), cette femme est quotidiennement victime de leur racisme décomplexé. « On est chez nous, alors tu dégages. On est en France, on fait ce qu’on veut, on te l’apprendra si tu ne sais pas », crient ces francs adorateurs de Marine Le Pen et Jordan Bardella. Divine ne se sent plus la bienvenue chez elle. Comme elle, beaucoup d’immigrés et de Français issus de l’immigration ont peur et ne se sentent plus en sécurité.

Racisme, homophobie, sexisme…

Cette séquence a fait le tour des réseaux sociaux, et elle est loin d’être un cas isolé. « J’en ai marre des gens comme vous, bougnoules et renois, moi je vote RN, je vais te tuer, je vais te massacrer, je vais vous éradiquer. » Ces mots sont ceux prononcés par un automobiliste à un chauffeur de bus scolaire ce mardi 25 juin à Thiais (94). Ce dernier a été insulté et menacé de mort pour avoir simplement demandé à ne pas stationner sur une place réservée aux bus scolaires. Selon une source policière confirmée par le parquet de Créteil, l’automobiliste a délibérément percuté les jambes du chauffeur de bus avant de prendre la fuite.

La montée en puissance du RN décomplexe les racistes, mais aussi les LGBTphobes. Alors qu’il rentrait chez lui après les élections européennes, un jeune homosexuel de 19 ans est agressé par quatre militants d’extrême droite dans les rues de Paris. « Toi sale Pédé, t’es un trans », lui disent-ils avant de le frapper d’un coup-de-poing à la tête. Après son agression, le jeune adulte ne tarde pas à appeler la police. En garde à vue, les auteurs affirment leurs « revendications paramilitaires et d’affiliation au GUD et au Rassemblement national », souligne le parquet de Paris. Selon Libération, l’un des militants d’extrême droite aurait déclaré devant les enquêteurs : « Vivement dans trois semaines, on pourra casser du Pédé autant qu’on veut. »

Même dans le cadre de manifestations contre l’extrême droite, ses militants viennent bomber le torse. Le 11 juin à Nancy (54), une dizaine d’hommes cagoulés ont attaqué des manifestants, ceinture en main, avant de se réfugier derrière un cordon de CRS. Ces derniers ont chargé et arrosé de lacrymogènes les militants antifascistes. Peu de temps après la manifestation, des petits groupes ont essayé d’intimider les manifestants dans les ruelles aux alentours. « La situation actuelle semble donner des ailes à l’ultradroite la plus radicale et à cette faction de policiers qui osent aujourd’hui, dans les faits, afficher ouvertement leur soutien », écrit le média en ligne Blast.

Le lendemain, à Toulon (83), un individu menace un manifestant en situation de handicap avant de faire des saluts nazis : « Tu crois que je t’ai oublié ? On va s’occuper de toi », a rapporté la victime à Streetpress, citant les propos de son agresseur. Deux jours plus tard, la valse nazie se poursuit dans un bar lyonnais (69), juste après une manifestation en faveur du NFP. Auprès de Libération, Sarah témoigne : « J’ai vu un homme se faire passer à tabac à coups de chaîne de vélo. Ils ont aussi jeté des chaises sur les gens, ont renversé des tables, c’était le chaos. Tout le monde a eu très peur ». Cette scène, Sarah l’a filmée pour la poster sur les réseaux sociaux. Depuis, elle se fait harceler et menacer par la fachosphère.

L’extrême droite s’invite jusque dans les événements festifs. « Y’a les fachos », crie une voix sur la scène d’une guinguette à Angers. Comme révélée dans Ouest France, une poignée de militants identitaires ont voulu s’en prendre à des antifascistes installés en terrasse, venus voir un concert de rap. Armés de lacrymogènes et de ceintures, le visage masqué pour la plupart, le groupe de nationalistes est entré le torse bombé. Une enquête pour violence avec arme est ouverte. Le gérant de la guinguette du Héron carré témoigne auprès de Libération : « En ce moment, ils ne se sentent plus pisser (…) Je me disais qu’ils ne viendraient jamais ici, c’est un endroit un peu safe (sûr, NDLR). Mais non. C’est une institution qui a été attaquée. »

Les personnalités publiques sont visées

Sur Instagram, Karim Rissouli tombe des nues. Ce n’est pas au travail, ni sur les réseaux sociaux que le présentateur de « C politique » et « C ce soir » reçoit des messages racistes. C’est à son domicile. Dans cette lettre, l’individu (qui se revendique militant RN) affirme que « le peuple français historique en a plein le cul de tous ces bicots ». « Vous ne posséderez jamais la France », poursuit-il. Personne n’est à l’abri, et encore moins les journalistes.

« Depuis le 9 juin et la dissolution, on a franchi un nouveau cap dans “l’hystérisation” de notre société. Certains militants d’extrême droite pensent avoir déjà gagné, alors ils se permettent tout », explique Erwan Chartier dans Le Monde. Ce journaliste breton du Poher hebdo est lui aussi victime d’intimidation : sa rédaction a récemment été recouverte d’autocollants marqués de l’inscription « En attendant l’épuration… faîtes l’inventaire des collabos ». Et depuis deux ans, les salariés sont attaqués par l’extrême droite : menaces en ligne, intimidations par téléphone et courriel, alertes à la bombe… La raison ? Avoir alerté sur la montée de l’ultradroite en Bretagne. Une expression désormais passible de menaces.

« Salope », « Moche » et « Islam » sont tagués sur les affiches électorales de l’écologiste Sabrina Sebaihi dans les Hauts-de-Seine. Sur celles de sa consœur Julie Laernoes, en Loire-Atlantique, ce sont des croix gammées qui sont dessinées. « L’extrême droite est le véritable danger. Elle se sent pousser des ailes. On assiste à une libération des actes racistes et antisémites », écrit la députée sortante sur X (ex-Twitter). Si les candidats du Nouveau Front Populaire (NFP) sont victimes de la fachosphère, les femmes le sont d’autant plus.

« Cette multiplication d’actes montre que plus l’extrême droite progresse politiquement dans le pays, plus cela libère ces expressions nazies, fascistes et ces menaces de mort », disait déjà Fabien Roussel en mai dernier suite aux tags néonazis sur le monument aux morts d’Escautpont (Nord). « Cela ne peut pas être banalisé. » Et des graffitis, au drame, la frontière est très fine. Ce 22 juin à Fos-sur-Mer (13), l’élue PCF Anne Bachman a été la cible d’une violente altercation avec un sympathisant du RN : menaces de mort, agressions verbales, injures sexistes… L’extrême droite n’attend qu’une victoire aux législatives pour laisser exploser sa violence.

 

Savoie Isère. Le tourisme, ça n’est pas un produit de supermarché


 

Assemblée studieuse avec débat d’orientation, examen des comptes par les adhérents… La démocratie associative n’est pas celle des sociétés par actions.

L’association de tourisme social Savatou a réuni son assemblée générale le 18 juin à Chambéry. Quatre-vingts participants pour un après-midi de réflexions et d’échanges sur le tourisme social et les défis auxquels il est confronté.

« Nous avons été créés par et pour les comités d’entreprise », rappelle toujours Alain Ferrero, président de l’association de tourisme social Savatou.
Ce qui a son importance. Savatou, ce sont des valeurs d’accès pour tous à des séjours touristiques, mais aussi à des pratiques culturelles, sportives… Avec comme trait caractéristique, l’ambition de la curiosité de la découverte, d’une ouverture sur le monde. C’est ainsi que l’association construit pour ses partenaires que sont aujourd’hui les comités socio économiques une panoplie d’activités à l’attention des salariés, mais aussi intervient dans la vie culturelle, comme c’est le cas avec le festival Ecran total qui se déroule à l’automne dans l’agglomération grenobloise.

Des propositions aux antipodes d’un tourisme commercial, du type « vu à la télé »… ou sur les réseaux. C’est pourtant à ce type de concurrence que Savatou est confrontée. « Les sociétés privées qui interviennent dans cette branche sollicitent les CSE avec des produits industriels, compétitifs en terme de prix, très décevants en terme d’épanouissement personnel », constate Alain Ferrero.

Cela dans un contexte où les choix politiques des gouvernements Macron, notamment au travers des ordonnances qui ont sensiblement réduit la représentation des salariés et le rôle des institutions dans lesquelles ils peuvent s’exprimer, ont mis à mal les associations de tourisme social pour laisser la part belle au privé.

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Les membres du bureau de Savatou.

D’où la volonté marquée lors de l’assemblée générale de toujours mieux cerner la pertinence de l’offre Savatou et de se battre pour faire valoir ce qui fait la spécificité d’une association créée par les salariés avec l’ambition de faire autre chose que d’alimenter les usines à touristes.

L’assemblée générale ne pouvait pas ne pas évoquer la situation politique du pays à quelques jours du premier tour des élections législatives. L’occasion de souligner l’un des volets des mesures que le Rassemblement national entend mettre en œuvre, celui de la remise en cause des droits syndicaux et des organisations dont les travailleurs se sont dotés au fil des années : mutuelles, CSE, associations, coopératives. « Les syndicats sont les croque-morts du monde économique et du travail, il ne servent à rien », a ainsi déclaré sur BFMTV le maire RN de Perpignan.

Avec lucidité, les adhérents de Savatou réunis en assemblée générale envisagent avec confiance l’avenir de leur association sachant que son originalité fait plus que jamais sa force.

mercredi 26 juin 2024

Pour les droits des enfants, des personnes en situation de handicap et des femmes

La décision brutale annonçant la dissolution de l'Assemblée Nationale a des conséquences immédiates et directes concernant la protection de l'enfance, les droits des personnes en situation de handicap et ceux des femmes

Dans le domaine de la protection de l’enfance, cette décision met un terme aux travaux essentiels entrepris par la commission d'enquête sur les dysfonctionnements de la protection de l'enfance et de la délégation aux droits des enfants. Cette commission avait pour objectif de faire la lumière sur les dysfonctionnements majeurs du système de la protection de l'enfance, et de proposer des réformes indispensables pour garantir la sécurité et l'épanouissement des enfants confiés à l'Aide Sociale à l'Enfance.

Les conclusions étaient prévues pour le mois d'octobre, et les auditions avaient permis de recueillir des témoignages précieux, de mettre en lumière des défaillances, et d'entamer un travail avec différents acteurs des institutions concernées.

Par ailleurs, l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite conduirait à l’application de la préférence nationale, allant ainsi à l’encontre de la protection des enfants, mais aussi des personnes en situation de handicap. Cette politique obligerait notre pays à sortir non seulement de la Convention internationale des droits de l’enfant, mais aussi de la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées, que la France a ratifiée en 2010, mais n’applique déjà que très partiellement !

 

La préférence nationale que prône le Rassemblement National détruirait en réalité la cohésion sociale, déjà largement abîmée, et les valeurs d'égalité et de solidarité.

Nous ne pouvons laisser une idéologie d'exclusion, et de division s'installer à la tête de notre pays, héritier des Lumières.

Les droits humains sont universels et doivent être défendus pour toustes sans distinction de nationalité.

Depuis la loi immigration, promulguée le 26 janvier 2024, les départements ont déjà la possibilité d'exclure de leur dispositif « contrat jeune majeur » les bénéficiaires soumis à une obligation de quitter le territoire français ( OQTF), signifiant que certains jeunes seront mis à la rue, du jour au lendemain.

L'Aide Médicale Etat ( AME) est également un enjeu majeur, déjà attaquée cette année.

Si le Rassemblement National gouverne le pays, l'accès aux soins des enfants venus de l'étranger pour être soignés, et souvent sauvés, n'existera plus.

Les besoins urgents des personnes en situation de handicap, vie autonome entièrement financée par la solidarité nationale, garantie de l’accessibilité universelle, représentation réelle, droit à l’éducation et à la formation, droit au travail ou à des ressources dignes, seront davantage piétinés par une extrême-droite qui n’a même pas cité une fois le mot « handicap » dans son programme des européennes.

On sait le sort réservé par le passé aux personnes handicapées, jugées « inutiles », par les régimes fascistes et d’extrême-droite !

 

La protection de l'enfance est bien évidemment corrélée aux droits des femmes.

L'extrême-droite, c'est l'anti droits des femmes, et les parlementaires RN nient ou instrumentalisent les violences patriarcales.

Les femmes, les personnes LGBTQIA , les personnes en situation de handicap et les enfants sont les premières cibles de l'idéologie d'extrême-droite qui ne se fonde que sur la haine de l'autre et la domination.

Cette idéologie d'exclusion précariserait encore davantage les femmes, et le raccourci est rapide et facile pour mettre sur le même plan Précarité et Protection de l'enfance, une double peine dont les enfants seront encore les principales victimes , ils seront une nouvelle fois stigmatisés, à l'instar des familles monoparentales assumées à plus de 80% par des femmes et dont près de la moitié vivent sous le seuil de la pauvreté.

Le droit fondamental des enfants à la sécurité doit être assuré : en danger permanent, justice ne leur est que rarement rendue.

Nous réclamons la fin de l'impunité : créer des brigades et juridictions spécialisées dotées de formations, de moyens humains et financiers.

Il est absolument nécessaire de pérenniser les travaux de la CIIVISE 1 et de suivre ses 80 premières recommandations.

Nous exigeons les 2,6 milliards d'euros nécessaires pour protéger toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles.

Faire avancer les droits des femmes, des enfants et des personnes en situation de handicap, c'est faire avancer la société toute entière et être à la hauteur des valeurs de notre République.

 

Nous appelons l'ensemble des acteurs concernés, parlementaires, professionnels, associations et citoyen.e.s ; à se mobiliser à nos côtés pour que les droits des enfants, des personnes en situation de handicap et des femmes  soient une priorité nationale.

Mobilisons nous pour la création et la victoire du nouveau Front Populaire

 

Appel des commissions nationales : Protection de l'Enfance, Féministe et droits des femmes, Droits des Personnes en Situation de Handicap.

 

WikiLeaks : Julian Assange libre après un accord de plaider-coupable avec la justice américaine

Julian Assange a accepté de reconnaître sa participation à un « complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale » dans la nuit de lundi 24 au mardi 25 juin. Après cet accord de plaider-coupable avec la justice américaine, le fondateur de WikiLeaks a été définitivement libéré, selon son organisation.

« Julian Assange est libre » et a quitté le Royaume-Uni a annoncé WikiLeaks. Poursuivi pour avoir exposé au grand jour des centaines de milliers de documents confidentiels, l’Australien de 52 ans était incarcéré depuis 2019 dans une prison de haute sécurité proche de Londres.

Le fondateur de WikiLeaks se bat pour ne pas être livré à la justice américaine, qui le poursuit pour avoir rendu publics, à partir de 2010, plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.

« Julian est libre !!! »

Julian Assange doit comparaître mercredi 26 juin devant un tribunal fédéral des îles Mariannes, territoire américain du Pacifique. Poursuivi pour « complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale », il devrait plaider coupable de ce seul chef et être condamné à 62 mois de prison. Cette peine étant déjà purgée en détention provisoire à Londres, il pourrait regagner libre l’Australie.

L’affaire Assange a « traîné en longueur depuis trop longtemps » et son maintien en détention ne présentait plus aucun intérêt, a commenté le gouvernement de son pays d’origine. « Julian est libre !!! », a exulté son épouse Stella Assange, exprimant une « immense gratitude » envers ceux qui se sont mobilisés « depuis des années » pour que sa libération devienne « réalité »« Je suis reconnaissante que le calvaire de mon fils touche enfin à sa fin. Cela montre l’importance et le pouvoir de la diplomatie discrète », a de son côté déclaré sa mère, Christine Assange, dans un communiqué diffusé par les médias australiens.

 

mardi 25 juin 2024

Seul l'intérêt général doit primer. Cela sera mon unique boussole (Fabien Roussel)

 Depuis la dissolution, tout s'accélère et c'est l'avenir de la France dont il sera question les 30 juin et 7 juillet.

Face au plus grand des périls pour la République, l'accession de l'extrême droite au pouvoir, j'ai fait le choix du rassemblement des forces politiques de gauche et, nous l'avons vu depuis, de forces sociales et citoyennes qui veulent ouvrir un chemin d'espoir avec le nouveau front populaire.

Or, tout est fait dans cette courte campagne électorale pour diviser, produire de la peur et du repli sur soi.

Chacun y va de ses mensonges pour éliminer ses adversaires, pour empêcher le Nouveau Front populaire de gagner, avec la hausse des salaires, des retraites pour tous nos concitoyens et de réaliser avec l'aide du monde du travail de grandes conquêtes sociales, écologiques, démocratiques.

Et le débat politique est réduit à des caricatures et est sans cesse personnalisé à outrance.

Par exemple, l'idée d'une nomination au poste de Premier ministre de Jean-Luc Mélenchon, qu'il alimente lui-même, n'a jamais fait l'objet d'un accord entre les forces du front populaire.

C'est faux et insupportable.

Les habitants de la 20ème circonscription connaissent mes convictions tout comme mon indépendance d'esprit.

Mon engagement est total pour unir et rassembler dans le respect de la démocratie et de la dignité humaine.

La République, le Parlement, les Françaises et les Français ont besoin d'apaisement, d'écoute, de respect. Seul l'intérêt général doit primer. Cela sera mon unique boussole.


Fabien Roussel