mercredi 26 juin 2024

Pour les droits des enfants, des personnes en situation de handicap et des femmes

La décision brutale annonçant la dissolution de l'Assemblée Nationale a des conséquences immédiates et directes concernant la protection de l'enfance, les droits des personnes en situation de handicap et ceux des femmes

Dans le domaine de la protection de l’enfance, cette décision met un terme aux travaux essentiels entrepris par la commission d'enquête sur les dysfonctionnements de la protection de l'enfance et de la délégation aux droits des enfants. Cette commission avait pour objectif de faire la lumière sur les dysfonctionnements majeurs du système de la protection de l'enfance, et de proposer des réformes indispensables pour garantir la sécurité et l'épanouissement des enfants confiés à l'Aide Sociale à l'Enfance.

Les conclusions étaient prévues pour le mois d'octobre, et les auditions avaient permis de recueillir des témoignages précieux, de mettre en lumière des défaillances, et d'entamer un travail avec différents acteurs des institutions concernées.

Par ailleurs, l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite conduirait à l’application de la préférence nationale, allant ainsi à l’encontre de la protection des enfants, mais aussi des personnes en situation de handicap. Cette politique obligerait notre pays à sortir non seulement de la Convention internationale des droits de l’enfant, mais aussi de la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées, que la France a ratifiée en 2010, mais n’applique déjà que très partiellement !

 

La préférence nationale que prône le Rassemblement National détruirait en réalité la cohésion sociale, déjà largement abîmée, et les valeurs d'égalité et de solidarité.

Nous ne pouvons laisser une idéologie d'exclusion, et de division s'installer à la tête de notre pays, héritier des Lumières.

Les droits humains sont universels et doivent être défendus pour toustes sans distinction de nationalité.

Depuis la loi immigration, promulguée le 26 janvier 2024, les départements ont déjà la possibilité d'exclure de leur dispositif « contrat jeune majeur » les bénéficiaires soumis à une obligation de quitter le territoire français ( OQTF), signifiant que certains jeunes seront mis à la rue, du jour au lendemain.

L'Aide Médicale Etat ( AME) est également un enjeu majeur, déjà attaquée cette année.

Si le Rassemblement National gouverne le pays, l'accès aux soins des enfants venus de l'étranger pour être soignés, et souvent sauvés, n'existera plus.

Les besoins urgents des personnes en situation de handicap, vie autonome entièrement financée par la solidarité nationale, garantie de l’accessibilité universelle, représentation réelle, droit à l’éducation et à la formation, droit au travail ou à des ressources dignes, seront davantage piétinés par une extrême-droite qui n’a même pas cité une fois le mot « handicap » dans son programme des européennes.

On sait le sort réservé par le passé aux personnes handicapées, jugées « inutiles », par les régimes fascistes et d’extrême-droite !

 

La protection de l'enfance est bien évidemment corrélée aux droits des femmes.

L'extrême-droite, c'est l'anti droits des femmes, et les parlementaires RN nient ou instrumentalisent les violences patriarcales.

Les femmes, les personnes LGBTQIA , les personnes en situation de handicap et les enfants sont les premières cibles de l'idéologie d'extrême-droite qui ne se fonde que sur la haine de l'autre et la domination.

Cette idéologie d'exclusion précariserait encore davantage les femmes, et le raccourci est rapide et facile pour mettre sur le même plan Précarité et Protection de l'enfance, une double peine dont les enfants seront encore les principales victimes , ils seront une nouvelle fois stigmatisés, à l'instar des familles monoparentales assumées à plus de 80% par des femmes et dont près de la moitié vivent sous le seuil de la pauvreté.

Le droit fondamental des enfants à la sécurité doit être assuré : en danger permanent, justice ne leur est que rarement rendue.

Nous réclamons la fin de l'impunité : créer des brigades et juridictions spécialisées dotées de formations, de moyens humains et financiers.

Il est absolument nécessaire de pérenniser les travaux de la CIIVISE 1 et de suivre ses 80 premières recommandations.

Nous exigeons les 2,6 milliards d'euros nécessaires pour protéger toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles.

Faire avancer les droits des femmes, des enfants et des personnes en situation de handicap, c'est faire avancer la société toute entière et être à la hauteur des valeurs de notre République.

 

Nous appelons l'ensemble des acteurs concernés, parlementaires, professionnels, associations et citoyen.e.s ; à se mobiliser à nos côtés pour que les droits des enfants, des personnes en situation de handicap et des femmes  soient une priorité nationale.

Mobilisons nous pour la création et la victoire du nouveau Front Populaire

 

Appel des commissions nationales : Protection de l'Enfance, Féministe et droits des femmes, Droits des Personnes en Situation de Handicap.

 

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