Le Rassemblement national (RN) a choisi pour les législatives des profils qui en disent long sur sa nature profonde. Marie-Christine Sorin, investie dans la première circonscription des Hautes-Pyrénées, affiche sans complexe son racisme. « Non toutes les civilisations ne se valent pas », estime-t-elle sur Facebook le 11 janvier, ajoutant que certaines « sont juste restées au-dessous de la bestialité dans la chaîne de l’évolution ».
Dans le Doubs, le conseiller régional Thomas Lutz a reçu l’investiture du RN, alors qu’il s’était distingué en prononçant, lors d’une assemblée plénière, l’expression allemande « untermensch » (« sous-hommes »), utilisée par les nazis.
Brigitte Macron serait un homme, l’Ukraine représenterait « le plus grand fournisseur d’enfants pour les réseaux pédophiles »…
Candidate du RN dans la quatrième circonscription de Côte d’Or, Sophie Dumont a aussi quelques obsessions qui tranchent avec la volonté du parti de Marine Le Pen de se « dédiaboliser ». Cette dernière a pris la plume sur X (ex-Twitter) pour cracher son venin antisémite : « Le petit geste qui trahit l’origine des fonds qui alimentent Reconquête », écrit-elle en réaction à une prise de position de Sarah Knafo, stratège d’Éric Zemmour, favorable à l’abattage rituel musulman et juif.
Autrement dit : les juifs financent ce parti d’extrême droite. Sophie Dumont n’a pas que des obsessions antisémites. Elle relaie également des théories complotistes : la première dame Brigitte Macron serait un homme, l’Ukraine représenterait « le plus grand fournisseur d’enfants pour les réseaux pédophiles »…
Plusieurs autres candidats ont tenu des propos choquants. L’un a écrit « le gaz a rendu justice aux victimes de la Shoah » sur le réseau social X, tandis que Françoise Billaud, candidate dans la première circonscription des Côtes-d’Armor, a partagé un hommage à Philippe Pétain sur sa page Facebook.
Un certain Gilles Bourdouleix, maire indéboulonnable de Cholet, a enfin été investi sous la double bannière LR-RN. Il avait pourtant été condamné en 2014 à une amende avec sursis pour apologie de crime contre l’humanité après avoir déclaré que Hitler « n’ [avait] peut-être pas tué assez » de Tziganes. Il mène désormais campagne dans le Maine-et-Loire pour Jordan Bardella.
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