mardi 13 février 2018

Le patronat fait main basse sur l’apprentissage

Jeune apprenti mecanicien au travail dans l'entreprise. Usinage de pieces metalliques. ©Jean Claude MOSCHETTI/REA
la « réforme » de l’apprentissage annoncée par le gouvernement se calque sur la seule loi du marché.
Une révolution copernicienne » : c’est ainsi que la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a qualifié la réforme de l’apprentissage présentée par le gouvernement, vendredi.
L’objectif affiché est de doper ce dispositif d’insertion des jeunes dans le monde du travail – qui ne concerne aujourd’hui que 7 % des 16-25 ans –, pour faire baisser le chômage dans cette classe d’âge. En le rendant plus attractif auprès des jeunes, mais surtout des entreprises. Et, de fait, le bouleversement induit par la vingtaine de mesures annoncées est considérable. Jusqu’ici piloté par les régions, l’apprentissage deviendra la compétence des branches professionnelles et sera régulé par le marché. Une conception de la formation à la demande pour le patronat, qui aura désormais droit de vie ou de mort sur les formations dispensées par les centres de formation des apprentis (CFA). Pour les apprentis, les quelques améliorations proposées semblent sérieusement contre-balancées par des reculs sociaux. Lire la suite

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