Lors de la présentation du calendrier relatif à la réforme de la SNCF,
intitulée « nouveau pacte ferroviaire », le 1er ministre, Édouard
Philippe, a confirmé la volonté du gouvernement de passer en force, en
recourant aux ordonnances.
Cette procédure, marque de fabrique du président Macron et déjà
utilisée dans le cadre de la réforme du code du travail, est un
véritable déni de démocratie, aussi bien sociale que parlementaire.
Le service public ferroviaire, bien commun de la nation, qui
répond à des enjeux écologiques, de mobilité et d’aménagement du
territoire extrêmement importants, mérite mieux qu’une réforme à la
hussarde.
Transformation de la SNCF en Société d’économie mixte, fin du
statut de cheminots, non reprise de la dette... Le pacte ferroviaire
proposé par Édouard Philippe est en réalité une atomisation du service
public ferroviaire.
Présenté comme novateur, ce pacte ferroviaire reprend les recettes
archaïques des privatisations du rail ayant eu lieu dans d’autres pays
européens, avec les résultats dramatiques que l’on connaît. Aussi bien
pour les usagers, que pour les cheminots.
L’autoritarisme gouvernemental ne masquera pas la colère qui monte chez les cheminots et les usagers.
La feuille de route présentée par le 1er ministre est une attaque
historique. Alors qu’elle met en péril l’avenir du rail public, menaçant
l’avenir de milliers de salariés, ainsi que l’égalité d’accès au
transport pour tous sur le territoire, le gouvernement doit créer les
conditions pour permettre un grand débat public national.
Le gouvernement doit écouter et entendre, les propositions et les
arguments des organisations syndicales, des usagers et des élus.
Le PCF dénonce le recours aux ordonnances, outil archaïque et
anti-démocratique, et s’oppose à la destruction du service public
ferroviaire.
Pendant que le président Macron, tente de dresser les français les
uns contre les autres, le PCF appelle à soutenir et participer
massivement à la journée de mobilisation organisée par les organisations
syndicales le 22 mars à Paris.
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