En désignant Jérusalem comme capitale d’Israël, Donald Trump a
déchiré le maigre voile qui masquait la réalité : les grandes puissances
impérialistes ne sont pas « neutres » dans le conflit
israélo-palestinien. Elles ne l’ont jamais été. Depuis des années, elles
évoquent la « solution des deux Etats » sans y croire, ni le souhaiter.
C’est un mirage hypocrite.
La colonisation israélienne de la Palestine s’est poursuivie sans interruption et s’est même accélérée depuis les années 2000. Les résolutions de l’ONU, les accords d’Oslo et les soi-disant « processus de paix » n’y ont rien changé. Les checkpoints de l’armée israélienne et les colonies continuent de morceler la Palestine, qui dans les faits est une immense prison à ciel ouvert. Ni la bande de Gaza, ni la Cisjordanie ne possèdent de port de gros tonnage ou d’aéroport. Elles doivent passer par Israël pour exporter tout ce qu’elles produisent.
Le terrorisme individuel du Hamas n’est pas plus efficace. Les attentats et les roquettes ont-elles fait reculer l’armée et le gouvernement israéliens ? Non, pas d’un centimètre. Le terrorisme ne fait qu’érafler les forces militaires israéliennes – et n’a jamais rapproché la Palestine de son indépendance. Pire : le terrorisme individuel fournit au gouvernement israélien le prétexte parfait, chaque fois, pour renforcer son emprise militaire sur la Palestine, sous couvert de « sécurité », tout en soudant la population israélienne autour de lui.
Enfin, en ce qui concerne les dirigeants arabes des pays alentours, ils n’iront pas plus loin que de vagues et hypocrites discours en faveur de leurs « frères » palestiniens. Ces régimes réactionnaires et corrompus n’ont pas intérêt à affronter Israël, qui est devenu leur allié de facto contre l’Iran.
La jeunesse palestinienne, opprimée et exploitée, veut lutter. Mais les dirigeants du Fatah et du Hamas ne lui proposent ni programme, ni stratégie crédibles. Alors, les explosions de colère de la jeunesse se heurtent aux immenses moyens de l’armée israélienne et à la dureté de la répression. En ce moment, Ahed Tamimi, une jeune fille de seize ans, risque jusqu’à 10 ans de prison pour avoir giflé un soldat israélien.
On en a eu l’exemple en 2011, lorsqu’un mouvement social de grande ampleur a éclaté en Israël. Ce mouvement demandait plus de justice sociale et protestait contre le coût de la vie. Des drapeaux rouges sont apparus sur les manifestations ; les slogans parlaient de révolution... Ces manifestations marquaient un tournant dans l’histoire d’Israël : elles mettaient la lutte des classes au premier plan, ce qui semblait impossible dans ce pays. Faute de direction et d’un programme clairement révolutionnaires, le mouvement a rapidement reflué, mais il a montré la voie.
Ce mouvement de 2011, en Israël, s’inspirait de la révolution arabe. Ici réside, précisément, la clé de l’émancipation des Palestiniens et de tous les peuples de la région. Une deuxième vague de la révolution arabe – et elle est inévitable, comme on le voit en Tunisie – aura, de nouveau, un énorme impact en Israël même, polarisant toute la société suivant des lignes de classe. Même l’armée israélienne sera divisée, comme à l’époque de la première intifada.
Il n’y a pas de solution au problème palestinien sur la base du capitalisme – comme d’ailleurs du nationalisme. Seule une révolution socialiste à l’échelle régionale permettra d’en finir avec l’oppression des Palestiniens. Les peuples d’Israël et de Palestine ne pourront trouver la paix et la prospérité que dans le cadre d’une Fédération socialiste du Moyen-Orient, qui accordera la plus large autonomie à tous les peuples.
La colonisation israélienne de la Palestine s’est poursuivie sans interruption et s’est même accélérée depuis les années 2000. Les résolutions de l’ONU, les accords d’Oslo et les soi-disant « processus de paix » n’y ont rien changé. Les checkpoints de l’armée israélienne et les colonies continuent de morceler la Palestine, qui dans les faits est une immense prison à ciel ouvert. Ni la bande de Gaza, ni la Cisjordanie ne possèdent de port de gros tonnage ou d’aéroport. Elles doivent passer par Israël pour exporter tout ce qu’elles produisent.
Trois impasses
Il est vain d’en appeler à l’ONU pour régler le problème, comme le font les dirigeants du Fatah, mais aussi beaucoup de dirigeants de gauche en France et ailleurs, depuis des décennies. L’ONU est contrôlée et dirigée par des puissances – à commencer par les Etats-Unis – qui n’ont aucun intérêt à rompre avec l’impérialisme israélien, leur plus fidèle allié dans la région.Le terrorisme individuel du Hamas n’est pas plus efficace. Les attentats et les roquettes ont-elles fait reculer l’armée et le gouvernement israéliens ? Non, pas d’un centimètre. Le terrorisme ne fait qu’érafler les forces militaires israéliennes – et n’a jamais rapproché la Palestine de son indépendance. Pire : le terrorisme individuel fournit au gouvernement israélien le prétexte parfait, chaque fois, pour renforcer son emprise militaire sur la Palestine, sous couvert de « sécurité », tout en soudant la population israélienne autour de lui.
Enfin, en ce qui concerne les dirigeants arabes des pays alentours, ils n’iront pas plus loin que de vagues et hypocrites discours en faveur de leurs « frères » palestiniens. Ces régimes réactionnaires et corrompus n’ont pas intérêt à affronter Israël, qui est devenu leur allié de facto contre l’Iran.
La jeunesse palestinienne
Les conditions de vie terribles des Palestiniens, et en particulier des jeunes, ne peuvent que les pousser à la révolte. Depuis la crise de 2008, le chômage a explosé dans la région et touche particulièrement les Palestiniens, soumis à toutes sortes de restrictions de la part des autorités israéliennes.La jeunesse palestinienne, opprimée et exploitée, veut lutter. Mais les dirigeants du Fatah et du Hamas ne lui proposent ni programme, ni stratégie crédibles. Alors, les explosions de colère de la jeunesse se heurtent aux immenses moyens de l’armée israélienne et à la dureté de la répression. En ce moment, Ahed Tamimi, une jeune fille de seize ans, risque jusqu’à 10 ans de prison pour avoir giflé un soldat israélien.
Pour un deuxième « printemps arabe » !
Contrairement à ce qu’on entend parfois, y compris au sein de la gauche française, Israël n’est pas un bloc homogène et réactionnaire. La société israélienne est constituée de classes sociales en lutte, d’exploiteurs et d’exploités, même si les dirigeants israéliens prétextent sans cesse « la menace terroriste » pour étouffer la contestation. Mais celle-ci est inévitable – et jouera un rôle décisif, à terme.On en a eu l’exemple en 2011, lorsqu’un mouvement social de grande ampleur a éclaté en Israël. Ce mouvement demandait plus de justice sociale et protestait contre le coût de la vie. Des drapeaux rouges sont apparus sur les manifestations ; les slogans parlaient de révolution... Ces manifestations marquaient un tournant dans l’histoire d’Israël : elles mettaient la lutte des classes au premier plan, ce qui semblait impossible dans ce pays. Faute de direction et d’un programme clairement révolutionnaires, le mouvement a rapidement reflué, mais il a montré la voie.
Ce mouvement de 2011, en Israël, s’inspirait de la révolution arabe. Ici réside, précisément, la clé de l’émancipation des Palestiniens et de tous les peuples de la région. Une deuxième vague de la révolution arabe – et elle est inévitable, comme on le voit en Tunisie – aura, de nouveau, un énorme impact en Israël même, polarisant toute la société suivant des lignes de classe. Même l’armée israélienne sera divisée, comme à l’époque de la première intifada.
Il n’y a pas de solution au problème palestinien sur la base du capitalisme – comme d’ailleurs du nationalisme. Seule une révolution socialiste à l’échelle régionale permettra d’en finir avec l’oppression des Palestiniens. Les peuples d’Israël et de Palestine ne pourront trouver la paix et la prospérité que dans le cadre d’une Fédération socialiste du Moyen-Orient, qui accordera la plus large autonomie à tous les peuples.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire