Le projet de loi « Logement » du gouvernement propose un ensemble
de réformes dont l’un des objectifs annoncés est de « simplifier » les
procédures d’attribution de logements sociaux et l’accès au logement en
général. Dans la réalité, austérité oblige, l’objectif réel du
gouvernement est de réaliser des économies sur le dos des locataires
– au profit du secteur privé.
Après avoir baissé les APL de 5 euros par mois pour l’ensemble des locataires, le gouvernement s’attaque spécifiquement aux locataires des HLM, en baissant leurs APL de 50 à 60 euros. En théorie, ces coupes sont censées être compensées par des baisses de loyer.
Le reste des propositions comprises dans le projet de loi Logement n’est qu’un ensemble de « mesurettes ». Par exemple, face aux difficultés de logement des jeunes, le gouvernement nous ressort la vieille rengaine de « l’habitat intergénérationnel », qui existe déjà et qu’il souhaite développer. Il s’agit de faciliter, par des mesures fiscales, l’hébergement de jeunes chez des personnes âgées. Merci pour l’autonomie des jeunes ! Au passage, tout se tient : en coupant dans les retraites, les gouvernements successifs ont créé les conditions d’un tel « marché », puisqu’un nombre croissant de personnes âgées ont du mal à boucler les fins de mois.
Cette situation est une preuve, parmi bien d’autres, de l’incapacité du système capitaliste à répondre aux besoins sociaux les plus élémentaires. L’accès à un logement décent devrait pourtant être un droit fondamental. L’une des principales causes de cette situation, c’est que la pénurie de logements est profitable aux capitalistes, car elle fait grimper le prix du mètre carré des logements. Les spéculateurs ont donc tout intérêt à maintenir des logements vacants.
Mais ce vaste plan de construction ne doit pas être un moyen pour une poignée de grands groupes capitalistes de réaliser d’importants profits. Les grands groupes de l’industrie du bâtiment et les sous-traitants les plus importants du secteur doivent être nationalisés et placés sous le contrôle démocratique de la collectivité. Les grands groupes du secteur immobilier – qui spéculent sur les logements vides – devraient aussi être nationalisés. Ces nationalisations ne doivent pas être des rachats, mais des expropriations, sans indemnisation pour les gros actionnaires.
Enfin, face aux prix excessifs des loyers, il est nécessaire d’imposer leur gel immédiat. Des commissions composées de représentants de syndicats et d’associations de défense des locataires pourraient être mises en place afin de valider le montant des loyers. Le droit des propriétaires de demander des justificatifs de revenus, le paiement de plusieurs mois de loyer à l’avance ou le versement de cautions excessives, qui pénalisent les familles et les particuliers à faibles revenus, devrait être supprimé. De même, il faut supprimer les restrictions d’accès aux logements sociaux, qui écartent trop souvent les familles les plus pauvres.
Ces mesures constituent le seul programme sérieux pour garantir à chacun l’accès à un logement correspondant à ses besoins.
Après avoir baissé les APL de 5 euros par mois pour l’ensemble des locataires, le gouvernement s’attaque spécifiquement aux locataires des HLM, en baissant leurs APL de 50 à 60 euros. En théorie, ces coupes sont censées être compensées par des baisses de loyer.
Destruction du logement public
Etrangement (ou pas !), les propriétaires du secteur privé ne se montrent pas très coopératifs. Concernant le secteur HLM, il s’agirait de demander d’abord aux bailleurs sociaux de baisser leurs loyers, entraînant une baisse des APL équivalente. Mais cette baisse conséquente des APL et des loyers risque surtout de mettre en difficulté les organismes HLM les plus fragiles, au bénéfice des plus gros. Cela pèsera négativement sur leurs capacités de rénovation et de réinvestissement dans de nouvelles constructions, alors que les subventions directes de l’Etat pour le logement social ont déjà été divisées par six entre 1999 et 2015. En réponse, le projet de loi propose de faciliter la vente du foncier du parc social pour financer de nouvelles constructions ! Donc, ce sont les capitalistes du secteur privé qui en sortiront gagnants.Le reste des propositions comprises dans le projet de loi Logement n’est qu’un ensemble de « mesurettes ». Par exemple, face aux difficultés de logement des jeunes, le gouvernement nous ressort la vieille rengaine de « l’habitat intergénérationnel », qui existe déjà et qu’il souhaite développer. Il s’agit de faciliter, par des mesures fiscales, l’hébergement de jeunes chez des personnes âgées. Merci pour l’autonomie des jeunes ! Au passage, tout se tient : en coupant dans les retraites, les gouvernements successifs ont créé les conditions d’un tel « marché », puisqu’un nombre croissant de personnes âgées ont du mal à boucler les fins de mois.
Rien pour les SDF et les mal-logés
Ces réformes n’amélioreront en rien la situation des millions de personnes mal logées et des 150 000 SDF que compte le pays. Selon l’Observatoire des inégalités, 4 millions de personnes souffrent de mal-logement et 12 millions de personnes sont touchées à divers degrés par la crise du logement. Le logement est, en outre, un des postes de dépenses les plus importants : 10 % des ménages (les plus pauvres) y consacrent jusqu’à 50 % de leurs revenus.Cette situation est une preuve, parmi bien d’autres, de l’incapacité du système capitaliste à répondre aux besoins sociaux les plus élémentaires. L’accès à un logement décent devrait pourtant être un droit fondamental. L’une des principales causes de cette situation, c’est que la pénurie de logements est profitable aux capitalistes, car elle fait grimper le prix du mètre carré des logements. Les spéculateurs ont donc tout intérêt à maintenir des logements vacants.
Nationalisations
Seul un vaste programme de construction de logements sociaux, de chambres universitaires, d’habitats spécifiques pour personnes âgées ou en situation de handicap permettrait à chacun de se loger correctement. De même, la rénovation du parc de logements existants devrait être une priorité, pour mettre un terme au mal-logement, aux situations de précarité énergétique – et pour que tous les logements soient enfin en adéquation avec les normes environnementales.Mais ce vaste plan de construction ne doit pas être un moyen pour une poignée de grands groupes capitalistes de réaliser d’importants profits. Les grands groupes de l’industrie du bâtiment et les sous-traitants les plus importants du secteur doivent être nationalisés et placés sous le contrôle démocratique de la collectivité. Les grands groupes du secteur immobilier – qui spéculent sur les logements vides – devraient aussi être nationalisés. Ces nationalisations ne doivent pas être des rachats, mais des expropriations, sans indemnisation pour les gros actionnaires.
Enfin, face aux prix excessifs des loyers, il est nécessaire d’imposer leur gel immédiat. Des commissions composées de représentants de syndicats et d’associations de défense des locataires pourraient être mises en place afin de valider le montant des loyers. Le droit des propriétaires de demander des justificatifs de revenus, le paiement de plusieurs mois de loyer à l’avance ou le versement de cautions excessives, qui pénalisent les familles et les particuliers à faibles revenus, devrait être supprimé. De même, il faut supprimer les restrictions d’accès aux logements sociaux, qui écartent trop souvent les familles les plus pauvres.
Ces mesures constituent le seul programme sérieux pour garantir à chacun l’accès à un logement correspondant à ses besoins.
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