Les années 2007-2012 resteront dans l’histoire sociale de la
France comme des années de régression et de déclin. Sarkozy a pris le
pouvoir au moyen d’une imposture cynique. Se tournant vers les victimes
du capitalisme, il s’est engagé à défendre la « France d’en bas », celle
qui se lève tôt, les chômeurs et autres laissés pour compte. Il allait
créer des emplois, assurer la croissance économique, réduire les
inégalités, s’en prendre aux privilégiés, aux riches, aux puissants, aux
spéculateurs et aux paradis fiscaux. Mais aux riches eux-mêmes, il
n’avait pas besoin de dire grand-chose. Ils connaissaient bien sa ruse,
sa démagogie, son talent de menteur. Ils savaient que toute cette
agitation n’était qu’un leurre destiné à tromper l’électorat. Paris
valait bien une messe !
A ceux qui ne l’avaient pas compris avant son élection, il n’a pas
fallu attendre longtemps pour découvrir le vrai Sarkozy. L’étalage de sa
vie de luxe et des largesses dont il bénéficiait auprès de ses
« frères » milliardaires était tellement flagrant qu’il inquiétait son
propre camp. A l’époque, nous écrivions : « Si la classe capitaliste
« ne parle pas argent », ne se vante pas de sa richesse, de ses
châteaux, de ses hôtels particuliers et « propriétés » à n’en plus
finir, de ses hélicoptères, de ses jets privés et de tous les autres
attributs d’une vie gagnée sur l’exploitation des autres, c’est pour une
très bonne raison. Le « charme discret de la bourgeoisie » repose sur
la conscience de la précarité de sa position. Il ne faut pas provoquer
ceux qui n’ont rien, ceux qui triment pour simplement tenir la tête hors
de l’eau, qui subissent l’humiliation quotidienne du chômage, des
conditions de logement abominables, de la discrimination raciale.
Sarkozy, lui, est visiblement insensible à cette considération, qui
n’est pourtant pas un détail dans le maintien de l’ordre établi ».
Aujourd’hui, Sarkozy dit regretter ce comportement imprudent. Mais
cela ne change pas la réalité. Le Sarkozy de 2012, comme celui de 2007,
est le candidat des capitalistes, des exploiteurs, de la petite classe
de parasites qui s’enrichit en appauvrissant le reste la société. Il ne
reste plus rien des perspectives mirobolantes qu’il nous annonçait.
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