Les dirigeants européens ont-ils toute leur tête ? L’Europe,
en tout cas, marche franchement sur la sienne. Voilà des
décennies qu’on lui applique la même recette, le mariage
de la « concurrence libre et non faussée » et de la « bonne
gouvernance », c’est-à-dire le gouvernement des élites
sans le peuple. La logique voudrait que l’on change de
méthode ? Pensez-vous ! On va en rajouter une louche.
Le Mécanisme européen de stabilité est en place et, dans la foulée, la constitutionnalisation de la « règle d’or » de l’équilibre budgétaire. Nous aurons droit au paquet complet : discipline budgétaire, conditionnalité des aides à la mise en place de politiques de restriction budgétaire, surveillance des politiques sociales et économiques, introduction de la Commission de Bruxelles, de la Banque, de la Banque centrale européenne et du FMI, programmes d’ajustement macroéconomiques. Résumons : davantage d’austérité et davantage de « gouvernance ».
Le choix est désormais très simple. Ou on laisse passer, ou on fait tout ce qui est possible pour mettre le holà. Voter « pour » ou s’abstenir, mieux encore voter « pour » à Bruxelles et s’abstenir à Paris, c’est laisser la main aux forces de la droite et de la finance. C’est entériner, à brève échéance, la saignée des peuples et l’étouffement de l’Union.
Il est des moments privilégiés ou l’honnêteté et la raison poussent à la simplicité : non. Dans les semaines qui viennent, la force du refus tiendra à deux méthodes : exiger que le peuple se détermine souverainement, par référendum ; utiliser au mieux l’arme du bulletin de vote, d’avril à juin.
La droite radicalisée a besoin d’une gauche qui dise clairement qu’elle ne veut absolument pas du pacte Merkel- Sarkozy. Cette gauche doit donc gagner le 6 mai, en penchant franchement à gauche le 22 avril. Le signe d’avril doit être le plus clair possible : pour une gauche de refus catégorique du mécanisme européen et de sa règle d’or ; pour une gauche d’alternative au désordre libéral européen et donc pour une autre Europe ; pour une gauche aspirant à exercer toutes ses responsabilités, mais bien à gauche.
Le Mécanisme européen de stabilité est en place et, dans la foulée, la constitutionnalisation de la « règle d’or » de l’équilibre budgétaire. Nous aurons droit au paquet complet : discipline budgétaire, conditionnalité des aides à la mise en place de politiques de restriction budgétaire, surveillance des politiques sociales et économiques, introduction de la Commission de Bruxelles, de la Banque, de la Banque centrale européenne et du FMI, programmes d’ajustement macroéconomiques. Résumons : davantage d’austérité et davantage de « gouvernance ».
Le choix est désormais très simple. Ou on laisse passer, ou on fait tout ce qui est possible pour mettre le holà. Voter « pour » ou s’abstenir, mieux encore voter « pour » à Bruxelles et s’abstenir à Paris, c’est laisser la main aux forces de la droite et de la finance. C’est entériner, à brève échéance, la saignée des peuples et l’étouffement de l’Union.
Il est des moments privilégiés ou l’honnêteté et la raison poussent à la simplicité : non. Dans les semaines qui viennent, la force du refus tiendra à deux méthodes : exiger que le peuple se détermine souverainement, par référendum ; utiliser au mieux l’arme du bulletin de vote, d’avril à juin.
La droite radicalisée a besoin d’une gauche qui dise clairement qu’elle ne veut absolument pas du pacte Merkel- Sarkozy. Cette gauche doit donc gagner le 6 mai, en penchant franchement à gauche le 22 avril. Le signe d’avril doit être le plus clair possible : pour une gauche de refus catégorique du mécanisme européen et de sa règle d’or ; pour une gauche d’alternative au désordre libéral européen et donc pour une autre Europe ; pour une gauche aspirant à exercer toutes ses responsabilités, mais bien à gauche.
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