Le candidat du Front de gauche était le second invité de
Parole au candidat sur TF1 ce lundi soir. Malgré un temps de parole
moindre et une heure de passage tardive, Jean-Luc Mélenchon a
singulièrement tranché par son style décontracté et ses idées
humanistes, avec Marine Le Pen, première invitée à qui était réservé le
prime time, et qui, près de deux heures durant, a répondu avec autant
d'approximation que de morgue aux questions posées par le panel de
Français sélectionnés et par les journalistes. Voici les principaux
extraits de l'intervention de Jean-Luc Mélenchon.
- Sur la proposition de loi de François Hollande de taxer les hauts revenus au-dessus d'un million d'euros à 75%
"La proposition de François Hollande va dans le bon
sens, mais pas assez loin. La question n'est pas de punir le riche mais
d'organiser la règle de la répartition de la richesse. Nous instaurons
donc un salaire maximum: salaires de 1 à 20 dans la fonction publique et
pas plus de 360.000 euros par an. Au delà, tout part à l'impôt. Depuis
sa proposition, il est beaucoup question de gens qui veulent partir de
France. Nous, nous disons:
on les poursuit, comme le font les Etats Unis,
qui pratiquent une règle qui consiste à dire que tous ceux qui sont
partis dans un autre pays doivent payer la différence entre les impôts
qu'ils payent là-bas et ceux qu'ils auraient dû payer aux Etats-Unis. Il
faut avoir un système cohérent, complet, pour que les mesures ne soient
pas que spectaculaires. Il faut aller à la difficulté: le partage de la
richesse. Ce que ne fera jamais Madame Le Pen.
Elle ne s'attaquera jamais au capitalisme.
Car pour elle, le problème n'est pas le banquier, mais l'étranger,
celui qui n'a pas la même religion qu'elle… Si je suis élu, on
partagera. Et ceux qui ne voudront pas partager de bon gré, on les
obligera, par la loi. Dans les entreprises, il en ira de même."
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