La circulaire d’application de la loi de finances 2012 instituant pour
les agents du public une « journée de carence » vient de paraître.
Désormais, le premier jour d’un congé de maladie constitue le délai de
carence pendant lequel aucune rémunération n’est versée par l’employeur.
Il leur sera donc retenu, en cas de congé maladie, un trentième de leur
salaire. Cette mesure concerne l’ensemble des agents publics qu’ils
soient fonctionnaires, stagiaires ou titulaires ou agents publics non
titulaires, et prend effet rétroactivement à compter du 1er janvier
2012. Condamnée par les syndicats unanimes, elle sert à punir des
salariés auxquels les médecins ont prescrit un arrêt maladie. Non
seulement cette décision a pour but de stigmatiser les fonctionnaires,
mais elle est aussi totalement inefficace. Le gouvernement espère ainsi
faire 240 millions d'euros d'économies, soit 0,2% de la masse salariale,
alors que son application va coûter cher en frais de gestion. Obligeant
des salariés en contact avec le public, dans les hôpitaux ou les
établissements d’enseignement, à travailler bien que malades, elle porte
un risque pour la santé publique. A nouveau, le chef de l'État et sa
majorité adoptent une mesure totalement injuste et absolument inefficace
sur le plan budgétaire, pénalisant les travailleurs en s'attaquant au
pouvoir d’achat, déjà amputé, des fonctionnaires... Une manœuvre en
bonne et due forme contre les salariés.
Pierre Laurent
Secrétaire national du PCF
Président du Conseil national de campagne du Front de gauche
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