Maintenant que la candidature de Jean-Luc Mélenchon est créditée de plus de 10 % d’intentions de vote, la marche du 18 mars peut-elle être un point de basculement dans la campagne ?
Pierre Laurent. Oui, d’autant que nous sommes déjà dans une phase nouvelle de la campagne qui n’était pas prévue dans le scénario idéal de certains. Et c’est le Front de gauche qui bouscule ces pronostics grâce à sa campagne de propositions et de mobilisations. Des millions de citoyens en prennent conscience et en font l’expérience. Notre campagne est la plus combative pour assurer la défaite de Nicolas Sarkozy, elle est la plus utile pour barrer la route au FN et la plus efficace pour garantir les engagements et les conditions d’une politique de gauche au lendemain de la victoire. L’espoir de changement de millions de femmes et d’hommes est en train de se concrétiser. Le Front de gauche joue définitivement dans le haut du tableau de l’élection présidentielle et la barre des 10 % franchie dans les enquêtes d’opinion est pour nous un palier pour progresser encore dans la dernière ligne droite de la campagne.
Est-ce à dire, selon vous, que l’ordre d’arrivée des candidats au premier tour n’est pas fixé ?
Pierre Laurent. En aucun cas. Et, quant à nous, nous ne nous sommes jamais fixé de limite. Nous savions qu’il existe un immense désir de se débarrasser de Nicolas Sarkozy et de sa politique, mais qu’en même temps, les gens doutaient de la possibilité de transformer ce désir en projet de changement réel et durable. Le Front de gauche est en train de donner corps à cet espoir. Des jeunes, des salariés entrent dans cette dernière phase de campagne avec un état d’esprit conquérant. Désormais, grâce au Front de gauche, une très large victoire de la gauche, porteuse de perspectives de changement réel, est possible. Cela modifie la manière dont beaucoup d’électeurs vont se déterminer.
L’équipe de François Hollande ressort l’argument du « vote utile », en s’appuyant sur la remontée de Nicolas Sarkozy dans les sondages, pour appeler les électeurs de gauche à le rallier dès le premier tour. La progression de Jean-Luc Mélenchon gêne-t-elle François Hollande ?
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