2012
se termine sur un record inédit : pas un seul membre de la grande
famille du crime financier international – exception faite de Madoff -
ne passera le réveillon en prison…
Du
jamais vu depuis la Grande Dépression des années 30. Les organes de
contrôle et de sanction de la criminalité financière jettent l’éponge
les uns après les autres. De
manière plus ou moins subtile, partout la puissance publique renonce à
appliquer la loi dès lors qu’il s’agit des méfaits commis par ceux qui
exercent les métiers supérieurs de l’argent. Mieux, les
transactions destinées à éviter que des poursuites pénales soient
engagées contre les auteurs de prétendus « crimes sans victime »
poussent comme des champignons.
Le phénomène, qui prend des proportions obscènes aux USA, s’observe également en Europe,
à commencer par la Grande Bretagne où l’industrie financière a remplacé
depuis longtemps l’industrie tout court. Les cols bleus ont été
sacrifiés – mondialisation oblige – au profit des cols blancs ;
lesquels, notamment au sommet de la pyramide de la profession bancaire,
ont progressivement réécrit les règles du jeu.
Devenus
plus puissants que les Etats dont il ont financé les déficits en
masquant la lâcheté politique de leurs élites, les banquiers ont exigé
que ces derniers passent l’éponge et les absolvent de leur cupidité sans
borne et de ses conséquences criminelles.
Cette course effrénée à l’enrichissement personnel sans cause, ce « courtermisme systémique »
a néanmoins fait perdre de vue aux banksters une donnée essentielle :
les enseignements de l’histoire ; en l’espèce celle des Templiers dans
leur rapport à l’argent et à son usage politique ; une relecture à
laquelle ils seraient sans doute avisés de consacrer un peu de temps,
mais passons…
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