L’hydroélectricité est la première énergie renouvelable en France, elle est la 2ème source de production électrique. Cette source d’énergie est de loin la plus avantageuse, elle ne produit pas de gaz à effet de serre, est disponible instantanément pour les périodes de pointe de consommation , modulable et stockable. Elle est garante de la sécurité du système électrique national et européen.
De plus, cette production permet le stockage dans les barrages de milliards de M3 d’eau, une gestion efficace des crues, la valorisation des voies navigables, l’optimisation des cours d’eau au service de l’activité économique des territoires.
Pourtant, ce patrimoine naturel et industriel historique est aujourd’hui mis en danger. En effet, les exploitations hydrauliques, couvertes par le régime de la concession, arrivent à échéance et ne bénéficieront plus du droit de préférence : la procédure de renouvèlement ne se fera plus de gré à gré mais devrait être soumise à l’application de la loi dite Sapin et donc à une procédure d’appel d’offre européen, les exposant de fait à une privatisation.
Le gouvernement de Nicolas Sarkozy, en regroupant certains ouvrages par vallée, afin d’anticiper la fin des concessions et en définissant un cahier des charges qui oublie toute exigence sociale, avait fait le choix de déposséder la France de ce patrimoine industriel.
Or, cette procédure n’a pas été formellement abandonnée, c’est bien de là que nait notre inquiétude. Au-delà de ce volet social essentiel, nous avons de vives inquiétudes sur les conséquences d’une telle procédure sur la "sûreté hydraulique, la gestion de l’eau, le multi-usage de l’eau", ou encore la "sûreté du système électrique français" ou encore son coût pour les usagers et enfin , sur le maintien de l’activité industrielle.
Vous avez marqué fermement en octobre dernier, Madame la Ministre et nous nous en réjouissons, votre opposition à la libéralisation des barrages hydroélectriques. Aujourd’hui, pouvez-vous nous confirmer que vous resterez ferme sur cette position et quelles sont les solutions que vous proposez ?
Allez-vous, par exemple, vous inspirez des autres pays membres de l’Union européenne, l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie, qui ont su mettre en place des législations protectrices pour préserver leur opérateur historique ?
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