En écho à la mobilisation ce mardi des salariés d’entreprises
en conflit fédérés par les Licenci’elles, les parlementaires du Front
de gauche ont annoncé leur intention de déposer une proposition de loi
"interdisant non seulement les licenciements boursiers mais aussi ceux
fondés sur des motifs économiques qui n'en sont pas".
"Cette proposition de loi constituera le fondement de nos
interventions contre l'accord sur l'emploi signé entre le patronat et
trois syndicats minoritaires", lorsque le Parlement sera appelé à
transposer l'accord dans la législation sociale. "Nous sommes déterminés
à combattre ce projet", a souligné André Chassaigne, le président du
groupe parlementaire. Il a établi un lien entre cet accord et "le
comportement organisé par la direction de PSA à Aulnay qui pourrait
rappeler une époque où les directions faisaient appel à des nervis pour
mater les mouvements sociaux". "Dans les deux cas, ce sont des pouvoirs
nouveaux qu'on veut donner au patronat et des droits sociaux qu'on veut
amoindrir".
La proposition de loi du Front de gauche stipulera que
"les propositions alternatives des syndicats devront être étudiées avant
toute annonce de plan social, et que le juge d'instance puisse être
saisi par les syndicats dès l'annonce d'un plan social".
Cette annonce d’André Chassaigne arrive en appui de la manifestation
de salariés en lutte. Ils sont plusieurs centaines, des Sanofi,
Goodyear, PSA et tant d’autres, à être passés par les Champs Elysées, en
soutien aux travailleurs de Virgin, avant de défiler du ministère du
Travail à l’Assemblée nationale pour réclamer une telle loi. Venu
apporter son soutien, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a
prôné une "convergence de tous ces mouvements pour exiger une loi contre
les licenciements boursiers".
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