Chers amis, chers camarades,
« Communisme pour changer le monde », notre meeting porte un titre ambitieux, pourquoi cette ambition ?
Oui, pourquoi ce choix à dix jours d'un Congrès de
notre Parti qui aura tant d'urgences politiques à traiter, tant
d'actualités sur lesquelles se prononcer ? S'agirait-il d'un rituel qui
nous oblige à « honorer » le communisme à quelques jours de notre
congrès ? S'agirait-il d'une lubie totalement déconnectée des réalités
immédiates ?
Non, sûrement pas. Ce thème est un choix assumé,
parce que, comme je l'ai dit en lançant les initiatives préparatoires à
notre Congrès, nous avons la responsabilité, et nous sommes engagés dans
cette voie, d'ouvrir la voie à un communisme de nouvelle génération,
une pensée et une action profondément renouvelées pour construire les
chemins inédits de l'émancipation humaine au XXIe siècle.
Notre meeting de cet après-midi achève la série
d'initiatives publiques que nous avons organisées dans le cadre de la
préparation de notre 36e Congrès. Chaque événement a été un moment, public, d'approfondissement de notre débat de Congrès.
Le 10 novembre, nous avons réuni plusieurs centaines
de nouveaux adhérents du parti, de tous âges et de tous milieux, pour
échanger à bâtons rompus sur le sens de notre engagement, le sens de
leur engagement aujourd'hui au Parti communiste, et les ambitions que
nous avons pour le développement de notre parti, pour le développement
du Front de gauche, pour la France, pour l'Europe dans un monde que nous
voulons de paix, de progrès partagé et de solidarité. Ce rendez-vous,
je dois le dire, nous a – toutes et tous – remplis de fierté et de
bonheur. Je le dis sans modestie pour cette nouvelle « génération » que
nous formons ensemble : il y a beaucoup d'énergie, de fraternité, de
pertinence et d'audace en nous.
Cette première initiative a été suivie, le 24
novembre à Lille, d'une journée de tables-rondes pour la relance urgence
et la transformation profonde de la France. Nous y avons souligné
combien – pour donner de nouvelles bases productives à la France, des
bases durables, capables de nous projeter dans ce XXIe siècle
– industrie et écologie sont désormais solidaires, et combien c'est ce
dont la France a besoin pour son développement et pour contribuer au
co-développement en Europe et dans le monde.
Le 15 décembre à Marseille, à l'issue d'une journée
d'échange sur le thème de la République, j'ai souligné – pardonnez-moi
de me citer – combien dans ce monde, dans cette société où chacun est
renvoyé à lui-même, au sentiment d'impuissance et d'insécurité, où les
dominations, les humiliations, les spoliations s'additionnent pour
entraver l'humanité entière ; oui, combien la refondation démocratique
de la République, la reconquête citoyenne de tous les pouvoirs est
devenue une clé de la transformation de la France, de l'Europe et du
monde.
Oui, nous avons tiré, en posant ces jalons, un fil
conducteur qui place la force du partage au coeur de notre projet
transformateur. « Ce que nous nommons communisme, dit le texte de notre
Congrès, c'est bien l'incessant mouvement démocratique d'appropriation
citoyenne et de partage, par toutes et tous, de tous les avoirs,
autrement dit les richesses, de tous les avoirs, de tous les pouvoirs,
qui enverra peu à peu l'ancien régime du capitalisme aux oubliettes et
fera grandir l'humain partout et dans l'humanité tout entière. »
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