L’annonce de Renault, de passer de 44 642 salariés à 37 142 à
l’horizon 2016 fait réagir. Si le gouvernement accorde son satisfecit
au constructeur, l’aile gauche du PS s’insurge et le PCF juge une telle
attitude "consternante".
Le PCF condamne l’attitude du ministre du
redressement productif Arnaud Montebourg, qui se félicite qu'il n'y ait «
ni licenciement, ni fermeture d'usine » et en parlant d'un « cadre
normal » de gestion des effectifs et du personnel et le juge
"consternant". "Ce qu'ont dénoncé les organisations non signataires CGT
et FO, Carlos Ghosn l'applique aux salariés de Renault : un chantage sur
l'emploi avec une augmentation du temps de travail, une baisse des
salaires et une remise en cause des acquis sociaux. Bref des efforts qui
vont reposer essentiellement sur les épaules des salariés alors que la
trésorerie de Renault et les bénéfices réalisés permettent de continuer
de verser des millions d'euros aux actionnaires. […] Comme l'affirment
le PCF et le Front de gauche, les solutions, pour lutter contre le
démantèlement du secteur de l'automobile, impliquent un changement de
cap industriel et une relance économique par l'augmentation des salaires
et du pouvoir d'achat.Le PCF apporte son total soutien à l'action des
salariés de Renault qui débrayent aujourd'hui, dans de nombreux sites. " Lire l’intégralité du communiqué.
De nombreux salariés cessent effectivement le travail, notamment sur les sites de Sandouville et Cléon en Seine-Maritime.
Au parti socialiste, les réactions divergent. Globalement, l’annonce
embarrasse sérieusement le parti qui s’est fendu d’un sobre communiqué
officiel : "Le groupe Renault a indiqué, comme le lui avait demandé le
gouvernement, qu'il n'y aurait ni fermeture de site, ni plan social, ni
plan de départs volontaires dans le cadre de cet accord. Avec les
organisations syndicales et l'Etat, le Parti Socialiste sera attentif au
respect, par Renault, de ses engagements".
Mais l’aile gauche du PS n’entend pas se plier à se discours officiel. Emmanuel Maurel l’a annoncé au Monde :
"Ce que fait Renault est dégueulasse", s'insurge le vice-président du
conseil régional d'Ile-de-France, dénonçant un "véritable chantage à
l'emploi". " Combien de millions d'euros reçoit Renault avec le crédit
d'impôt ?", interroge-t-il, amer.
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