Député François ASENSI (Front de gauche, Seine-Saint-Denis)
Monsieur le Président,
Monsieur le ministre,
Chers collègues,
Monsieur le ministre,
Chers collègues,
La situation malienne, aussi urgente soit elle, n’est
pas un fait nouveau.
Depuis un an maintenant, l’avancée des sécessionnistes de l’AZAWAD et
l’instabilité liée au coup d’Etat menacent l’intégrité du pays.
J’ai une pensée forte pour le peuple malien, ce peuple
ami, otage de la terreur imposée depuis des mois par les
fondamentalistes islamistes. On décompte plus de 230 000 personnes
déplacées.
Les ressortissants maliens, nombreux en France, sont
inquiets et réclament une intervention internationale pour rétablir la
paix et la démocratie. Nous sommes à leurs côtés.
J’ai également une pensée forte pour nos soldats,
engagés sur un terrain périlleux. Je pense à la douleur des familles de
nos otages.
Que devait faire la France face à l’offensive des troupes djihadistes
lancée jeudi dernier ?
La position des députés du Front de gauche, communistes
et républicains, est claire : abandonner le peuple malien à la barbarie
des fanatiques aurait été une erreur politique et une faute morale.
La non-intervention aurait été la pire des lâchetés.
Une action militaire internationale était nécessaire pour éviter
l’installation d’un Etat terroriste.
Les djihadistes du Nord Mali et leurs affidés d’Al-Qaida
n’ont qu’un but : imposer à l’échelle de la planète des régimes
despotiques, sanguinaires et moyenâgeux.
Leur fondamentalisme constitue une forme nouvelle du
fascisme.
Ils n’ont qu’une méthode : instrumentaliser l’Islam, religion de paix
pour l’immense majorité des musulmans, afin de justifier leurs combats
contre la démocratie et les droits des femmes.
Ils masquent ainsi le caractère mafieux de leurs organisations, basées
sur le trafic d’armes et de drogues, comme au Sahel.
Les démocraties ne peuvent baisser les bras. Elles doivent soutenir les
efforts des progressistes qui en expriment le souhait, comme aujourd’hui
au Mali.
Pour autant, nous émettons des réserves sur l’opération
militaire déclenchée, sur sa forme, ses conditions, ses objectifs.
Soyons lucides : cette intervention n’apportera pas un Etat malien
stable, pas plus que la démocratie, elle n’en est qu’un préalable.
La guerre est toujours la pire des solutions, la plus incertaine.
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