Communiqué de presse du Collectif suite aux différentes déclarations des
membres du gouvernement sur la politique du reçu de contrôle d’identité
et sur la lutte contre les contrôles au faciès.
En ce début d’année 2013, le débat sur la politique du reçu de contrôle
d’identité refait son entrée. Le 8 janvier, une énième personnalité
politique, et non des moindres, a rappelé sa position en faveur d’une
expérimentation de la politique : il s’agit ni plus ni moins que de
François Lamy, Ministre délégué à la Ville. Soulignant l’importance
d’une police « respectueuse et irréprochable », son intervention faisait
suite à celle du Premier Ministre, qui le 3 janvier, rappelait son
engagement contre les discriminations lors des contrôles d’identité. Le 6
janvier, Libération avait publié une tribune dans laquelle un
inspecteur de police anglais témoignait de l’utilité d’un bon usage de
la politique de reçu : en 18 mois, disait-il, le «taux de réussite» des
contrôles était passé de 4% à plus de 10%, faisant à la fois chuter le
nombre de contrôles inutiles et la criminalité, et disparaître les
plaintes pour contrôles abusifs.
La liste des Ministres qui ont
publiquement exprimé leur soutien à l’expérimentation, dont Benoît Hamon
sur TV5 et Cécile Duflot au Grand Journal de Canal Plus, fait écho à
celle des parlementaires Esther Benbassa (EELV), Pozzo Di Borgo (UDI) ou
encore Marie-George Buffet (PC). Mais à la différence des membres du
Gouvernement, ces derniers ont proposé des lois, répondant aux attentes
de la société civile.
Les associations membres du Collectif
contre le Contrôle au Faciès, qui ont rédigé avec la Ligue des Droits de
L’Homme une lettre ouverte au Premier Ministre réunissant aujourd’hui
une trentaine d’associations et plus de 8500 signataires, attendent de
ce dernier une rencontre sérieuse.
« Cette politique, comprise
dans ses détails, est plébiscitée du Parti Communiste au Centre. Elle a
prouvé son efficacité chez nos voisins européens. Comment ne pas
s’étonner du fait que le Gouvernement, qui doit beaucoup aux votes des
quartiers populaires et des minorités, fasse la sourde oreille ? »,
demande Amadou Ka, membre des Indivisibles.
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