Martine Billard pour le Parti de gauche comme Pierre Laurent
pour le PCF ne partagent pas l'optimisme pour 2013 exprimé par François
Hollande lors de ses voeux télévisés du 31 décembre.
Tous deux relèvent la tonalité très austère de la politique escomptée par le président de la République pour cette nouvelle année. "François Hollande
s'en est tenu à réaffirmer le cap engagé pour 2012: réduction des
dépenses publiques, compétitivité, donnant donnant avec le patronat.On
voit mal, dans ces conditions comment l'inversion de la courbe du
chômage, dont il fait l'objectif central, pourrait être atteinte", note
ainsi le sénateur communiste. "L’austérité, en toile de fond du
discours en ce soir de fête, n’a pourtant nulle part permis une
sortie de crise", relève de son côté la co-présidente du PG.
Beaucoup d'oublis
Par leurs voix, le Front de gauche relève surtout beaucoup d'oublis
dans le discours de François Hollande. Du côté de la lutte contre le
chômage, dont le chef de l'Etat fait la priorité pour 2013, "les
réformes politiques nécessaires pour parvenir à ce résultat restent à
faire. Une fois encore elles n'ont pas été annoncées ce soir", souligne
Pierre Laurent. Le secrétaire national du PCF déplore aussi les
renoncements du président de la République concernant "toute ambition
de réorientation européenne", les ommissions sur "le dossier brulant du
Proche Orient et de la Palestine".
Martine Billard attendait elle l'annonce de "la loi d’amnistie pour
les syndicalistes et les militants associatifs et politiques
condamnés pour faits de militantisme", espérait une année 2013 sans
expulsions de parents d’enfants français, de jeunes majeurs, de
travailleurs sans papiers, l'abandon du projet d'aéroport de Notre
Dame des Landes. "Et en l’écoutant, nous pouvions espérer qu’il allait
affirmer sa solidarité avec les travailleurs en lutte pour empêcher
les fermetures de leur entreprise", regrette-t-elle.
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