Les chroniques vénézuéliennes de Jean Ortiz.
Le président Hugo Chavez vient d'annoncer que son état de santé ne lui
permettra pas de prêter serment le 10 janvier. Une "aubaine" pour une
opposition viscéralement et irrationnellement antichaviste et pour ses
maîtres de Washington, qui voudraient saisir l'occasion pour provoquer
un coup d'Etat "d'apparence constitutionnelle", comme au Paraguay, au
Honduras... C'est plus efficace, et moins contestable
internationalement, que les GI'S.
On sait que le président Chavez a été opéré le 11 décembre 2012,
pour la quatrième fois, à Cuba. Une opération complexe, à hauts risques.
Depuis, l'état d'Hugo Chavez reste incertain. Les derniers bulletins de santé,
bulletins publiés régulièrement en toute transparence par la direction
bolivarienne, indiquent qu'il "assimile les traitements", suite à une
complication postopératoire (infection pulmonaire).
L'opposition, qui va de la social-démocratie très socio-libérale, à
l'extrême droite, s'acharne sans compassion, malgré un contexte qui
devrait inciter au respect, à la pudeur. Chavez n'étant pas présent le
10 janvier, jour prévu par la Constitution pour la prise de fonction,
que dit celle-ci ?
>>> Lire : L'opposition piaffe d'impatience
L'article 235 prévoit que, en cas d'absence prolongée du territoire
national, le président doit avoir reçu l'aval de l'Assemblée nationale.
Le Président Chavez a été autorisé, à l'unanimité, par le Parlement, à
quitter le territoire. L'opposition s'accroche à une lecture biaisée de
la Constitution, pourtant claire. Elle cherche à faire oublier ses
raclées électorales récentes. La Constitution, à l'article 233, établit les cas de «défaut absolu»
pour assumer les fonctions présidentielles : mort, démission,
destitution, incapacité physique ou mentale attestée par un «Conseil
médical» désigné par le Tribunal Suprême de Justice, avec approbation de
l'Assemblée nationale, etc. Dans ces cas de figure, de nouvelles
élections devraient être convoquées dans un délai de 30 jours, et
l'intérim serait assuré par le président de l'Assemblée nationale.
Lire la suite
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire