Le Mouvement Jeunes Communistes de France et le Parti Communiste
Français ont tenu à interpeller le ministre de l’Education Nationale,
Vincent Peillon, au moyen d’une lettre ouverte sur la loi d'orientation
et de programmation pour la refondation de l'école de la République
qu’il présentera mercredi en conseil des ministres. Nous avons voulu lui
faire part de nos inquiétudes quant aux premiers éléments dont nous
disposons.
Un projet se fondant sur l’égalité des chances, ne peut
que nourrir les inégalités qui préexistent à l’école. Ce n’est pas de
« chances » de réussir, mais de droit à réussir dont les élèves ont
besoin !
Quant au devenir du lycée, son absence du projet de loi,
ne nous rassure pas plus. Déconnecter les collèges et lycées, ne fera
qu’accroître la gare de triage qui existe déjà partiellement à la fin
collège. Surtout qu’en matière d’orientation, la volonté marquée du
ministre de rapprocher école et entreprise, développera d’autant plus
les inégalités entre établissements et donc entre les élèves eux-mêmes.
Nous
ne pouvons pas envisager que le gouvernement actuel, qui cible
l’orientation subie comme une des raisons de la mise en échec de
certains, propose malgré cela que nos formations soient soumises au
patronat. Nous devons réaffirmer le rôle essentiel mais trop malmené des
conseillers d’orientation-psychologues. Renvoyer l’orientation aux
régions, c’est casser le cadre national de l’éducation. C’est ne pas
entendre nombre d’économistes qui affirment qu’une adéquation entre
formation initiale (3 à 5 ans) et les besoins des entreprises (forcément
à court terme) est un mythe. Ce n’est pas considérer non plus que le
parcours d’un jeune se construit dans la mobilité et non sur un
territoire unique. C’est oublier que 59% des jeunes ne travaillent pas
dans les secteurs professionnels pour lesquels ils ont été formés.
Chaque élève doit pouvoir choisir son parcours de formation, pour pouvoir choisir son parcours professionnel.
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