Frédérick Florin/AFP
Un
an après son élection, le président français ne fait plus vraiment
rêver les eurocrates. Planchant mardi à Strasbourg, il a surtout cherché
à lancer la campagne de son mouvement pour les européennes, avec une
impasse sur les exigences en matière d’Europe sociale.
Les notes de l’Hymne à la joie, dans la cour du Louvre comme dans
les cœurs à Bruxelles, à Strasbourg, à Luxembourg ou à Francfort, se
sont dissipées. Près d’un an après sa victoire au second tour de
l’élection présidentielle, Emmanuel Macron, accueilli comme leur
superchampion par les grandes puissances de l’Union européenne, s’est
présenté, hier matin, dans une tout autre ambiance devant les
eurodéputés réunis en plénière, à l’occasion
d’un discours sur le « futur de l’Europe ». Suivis poliment par des
élus de la grosse coalition (conservateurs et sociauxdémocrates), les
libéraux fédéralistes (Alde) ont bien tenté de faire la claque, alors
que le président français multipliait les œillades à leur chef de
groupe, le Belge Guy Verhofstadt. Mais, sur la forme comme sur le fond,
Macron manœuvre en retraite à l’échelle européenne, après avoir devancé,
en France, toutes les attentes néolibérales en multipliant les
contre-réformes dictées dans le cadre du mécanisme du « semestre
européen »…
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