Les mobilisations et les colères sociales
s'étendent dans le pays contre les politiques d'austérité et d'injustice
du gouvernement Macron, contre son arrogance et son autoritarisme. Les
communistes sont de toutes ces mobilisations, dans le droit fil des
votes de nos parlementaires à l'Assemblée nationale et au Sénat contre
les lois et les budgets qui provoquent aujourd'hui tant de rejet. La
journée d'action interprofessionnelle du 19 avril a marqué une nouvelle
étape de l'extension de ces luttes. Des centaines de milliers de femmes
et d'hommes participent désormais aux grèves et à de multiples actions
pour leurs revendications, pour l'avenir des service publics, pour
améliorer leurs conditions de vie et de travail, pour défendre leurs
emplois, leur pouvoir d'achat, le droit aux études, pour stopper les
logiques libérales et conquérir de nouveaux droits.
Dans ces mobilisations multiples, un climat
nouveau est en train de grandir. Dans les AG, les manifestations, dans
les entreprises et sur les marchés, les débats s’aiguisent et la
recherche de convergences, de solutions plus justes pour le plus grand
nombre et d'idées alternatives aux logiques de la finance capitaliste
est mise en débat. Le mouvement peut et doit encore beaucoup grandir
pour faire reculer le pouvoir Macron. Celui-ci ne s’y trompe pas en
utilisant la force. Procédé connu, que nous condamnons fermement pour
faire casser les mouvements en cours. C'est donc le moment d'intensifier
nos actions, de populariser arguments et solutions nouvelles, d'unifier
ces luttes car toutes se heurtent aux mêmes logiques d'austérité et de
déréglementation sociale.
Emmanuel Macron et ses ministres trustent
les médias, qui relaient quotidiennement les arguments du pouvoir. La
bataille d'idées fait rage. Nous invitons les communistes, aux côtés des
syndicalistes, à riposter pied à pied en portant des propositions
alternatives pour financer les services publics, l'emploi, le pouvoir
d'achat, les universités et l'éducation, et pour en finir avec les
privilèges accordés à la finance, aux actionnaires, aux grandes
fortunes. Dans cette bataille d'idées, les communistes peuvent
largement diffuser l'Humanité, l'Humanité Dimanche, la presse régionale
progressiste, comme La Marseillaise, l’Echo. Ils peuvent également
relayer, via les réseaux sociaux, toutes les luttes en cours, toutes les
propositions et les argumentaires alternatifs développés par celles et
ceux qui sont en lutte, et notamment les vidéos argumentaires, les
cahiers d'acteurs émanant du PCF, de ses parlementaires et élus·e·s.
Nous pouvons inonder la toile si chacune et chacun les partage. Au-delà
des réseaux sociaux, nous appelons à multiplier les réunions publiques
et points de rencontre pour mettre en débat les propositions
alternatives à la politique de Macron, afin que le pays s'empare de
cette idée : "oui, d'autres choix sont possibles".
Nous appelons l'ensemble des communistes à
initier et à investir partout où ils vivent, où ils travaillent, les
mobilisations, et à participer à tous les rassemblements, débats,
manifestations, du local au national.
Dans tout le pays, préparons désormais un
très grand 1er mai 2018 de mobilisations et de convergences qui aura une
couleur particulière cette année. La vente militante du muguet par les
communistes doit être ce jour là l'occasion d'un débat à grande échelle
dans tout le pays.
Nous appelons les communistes à être
présents et actifs, avec leurs propositions, dans tous les rendez-vous
d'ores et déjà annoncés et dans ceux qui le seront dans les jours à
venir, pour faire d'avril, mai et juin trois mois de luttes généralisées
dans le pays : aux côtés des cheminot.e.s et des électriciens et
gaziers, dans chacune de leurs journées de grève ; le 25 avril aux
manifestations des chômeuses et chômeurs ; au meeting unitaire de la
gauche et des écologistes du lundi 30 avril, Place de la République à
Paris, et dans les initiatives unitaires de la gauche dans le pays ; le 3
mai avec les enseignant.e.s et les lycéen.ne.s contre la sélection ; le
5 mai à la manifestation « pot-au-feu : la fête à Macron » ; le 22 mai
avec les fonctionnaires et les hospitaliers; le 9 juin pour la « Marche
sur l’Élysée » des « oublié.e.s de la République » ; le 14 juin avec
les retraité.e.s ; le 23 juin à l' initiative nationale à l'appel de la
Convergence des services publics et à toutes les autres initiatives qui
continuent de se construire.
Le Parti communiste fera tout, au cœur de
ces mois de luttes, pour que la convergence professionnelle, syndicale
et des forces de gauche se renforce. Il agira pour qu'une date nationale
de mobilisation réunissant l'ensemble de ces forces permette au pays de
montrer son unité et sa force face au mépris du pouvoir. Il travaillera
à la construction d'une plate-forme de convergence commune au maximum
de ces forces.
Au service de cette dynamique, nous mettons
sur la table la proposition d'une votation citoyenne nationale sur
l'avenir du service public ferroviaire et de tous les services publics
dont l'organisation serait à co-construire avec toutes les
organisations, les citoyen.ne.s, les élu·e·s locaux qui le souhaitent.
Nous appelons à organiser la solidarité
concrète avec les grévistes, mais aussi avec toutes celles et ceux qui
souffrent et ont besoin de protection.
Nous proposons également d'organiser dans
tout le pays des chaînes humaines pour protéger nos biens communs que
sont les services publics et les emplois menacés dans les entreprises en
lutte.
Le Comité exécutif national du Parti communiste français
Paris, le 22 avril 2018
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