Sept
syndicats de fonctionnaires ont appelé mardi à une nouvelle journée de
grève et de manifestations le 22 mai, contre la réforme prévue par le
gouvernement et pour le pouvoir d'achat.
Une concertation entre le gouvernement et les organisations
syndicales pour "refonder le contrat social avec les agents publics"
s'est ouverte le 29 mars. Annoncée début février par le Premier
ministre, elle porte notamment sur l'extension du recours aux
contractuels, une part plus importante de la rémunération au mérite pour
les agents et la mise en place de plans de départs volontaires. Une
"attaque contre le statut" de fonctionnaire, dénoncent les syndicats.
L'intersyndicale explique vouloir "inscrire les mobilisations
et la grève dans la continuité". Interrogé sur la possibilité d'une
grève reconductible, Christian Grolier FO (3e) a précisé que cette
éventualité serait "décidée par les personnels", que les syndicats
souhaitent réunir pendant "tout le mois d'avril" et "dans tous les
secteurs", notamment lors d'assemblées générales. "Le
gouvernement n'a pas suffisamment appréhendé le mouvement social du 22
mars donc, s'il n'a pas compris, on va recommencer", a-t-il tonné. Pour
Bernadette Groison (FSU, 5e) cette nouvelle mobilisation est
"nécessaire". "On est bien à un tournant dans la fonction publique",
a-t-elle estimé.
Les relations entre les syndicats de la fonction publique et
le gouvernement sont tendues depuis l'arrivée au pouvoir de M. Macron et
l'annonce successive de la suppression de 120.000 postes au cours du
quinquennat, du report d'un an du plan de revalorisation des carrières
des fonctionnaires (PPCR) conclu sous le gouvernement précédent, du gel
du point d'indice servant au calcul de la rémunération des agents
publics et de la réinstauration du jour de carence (paiement du salaire à
partir du deuxième jour d'arrêt maladie). Les annonces du Premier ministre Edouard Philippe début février ont encore aggravé les tensions.
Les organisations FO, CGT, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC et
FA-FP avaient déjà appelé à la grève le 22 mars pour des revendications
identiques. "Les organisations ne partagent pas (...) les
objectifs poursuivis par le gouvernement consistant à réduire le
périmètre de l'action publique avec la perspective d'abandon, voire de
privatisation de missions publiques", écrivent-elles dans un communiqué,
réclamant également "une réelle amélioration du pouvoir d'achat pour
toutes et tous les agents". Evoquant "un nouvel acte fort
de l'intersyndicale", Baptiste Talbot (fédération CGT des services
publics, 1er syndicat représentatif) s'est réjoui que cette dernière
"affirme son rejet de la politique du gouvernement et sa volonté de
mobiliser pour exiger des réformes de progrès". Également présentes mardi, la CFDT (2e) et l'Unsa (4e) n'ont pas rejoint cet appel à la grève.
Cette journée du 22 mai sera la troisième journée de mobilisation
des fonctionnaires depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron,
après celle du 10 octobre, à l'appel unitaire des neuf syndicats
représentatifs de la fonction publique, puis celle du 22 mars, à
laquelle avaient appelé cette fois les mêmes sept organisations. Les
sept organisations prévoient déjà un autre "temps fort de mobilisation"
à la mi-juin, au moment "du rendez-vous salarial" avec le gouvernement.
Initialement prévu à l'automne, celui-ci avait été avancé à leur
demande. Elles se reverront en intersyndicale le 3 mai prochain.
Les relations entre les syndicats de la fonction publique et le
gouvernement sont tendues depuis l'arrivée au pouvoir de M. Macron et
l'annonce successive de la suppression de 120.000 postes au cours du
quinquennat, du report d'un an du plan de revalorisation des carrières
des fonctionnaires (PPCR) conclu sous le gouvernement précédent, du gel
du point d'indice servant au calcul de la rémunération des agents
publics et de la réinstauration du jour de carence (paiement du salaire à
partir du deuxième jour d'arrêt maladie). Les annonces du Premier ministre Edouard Philippe début février ont encore aggravé les tensions.
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