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Eliane Assassi (groupe CRCE Sénat) dénonce la proposition de loi Maurey
qui" témoigne de la course contre la montre, engagée par la majorité
sénatoriale, pour être la première chambre à entériner l’ouverture à la
concurrence et les changements de statut au sein de l’entreprise
publique SNCF, engageant sa vente à la découpe."
Après la téléphonie, l’énergie, le fret ferroviaire, ce sont
maintenant les transports voyageurs ferroviaires qui sont visés par la
libéralisation pour permettre aux entreprises privées de faire des
profits, comme ce fut le cas avec la privatisation des autoroutes,
explique la sénatrice de Seine-Saint-Denis.
Aux yeux des sénateurs du groupe communiste, le fer reste un outil
puissant de désenclavement des territoires, de lien entre les
territoires et les hommes.
Le train relève de l’intérêt général et nécessite un système
d’exploitation unifié sur un réseau unique pour garantir une offre
cohérente et performante, une péréquation à l’échelle nationale.
Les sénateurs du groupe CRCE ont donc voté contre cette proposition de loi.
Ils ont annoncé qu’ils seront si le gouvernement poursuit dans la
voie des ordonnances, les plus farouches opposants à ces projets
funestes pour le service public ferroviaire, les principaux opposants à
cette balkanisation de l’entreprise historique, à la concurrence
mortifère et des opposants au changement de statut de l’entreprise
historique, prélude comme à chaque fois, de la privatisation et de sa
soumission aux impératifs des marchés financiers contre l’intérêt des
peuples.
Des opposants enfin, à la suppression du statut des cheminots, qui
ouvre le piège du tous contre tous. Ils affirment que l’harmonisation
sociale doit se faire par le haut. Alors que la politique mise en œuvre
par le Président Macron est une politique de classe au service des plus
riches, ils n’acceptent pas la mise en cause des agents du service
public et l’idée que ce seraient eux les privilégiés.
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