La
visite d’État que vient d’effectuer E. Macron aux États-Unis marque une
nouvelle étape dans l’alignement atlantiste de la France. Au-delà de la
mise en scène indécente et humiliante pour notre pays, les décisions
qui s’esquissent constituent une escalade guerrière lourde de dangers.
Les frappes illégales et inefficaces en Syrie avaient donné le ton.
Alors que les États-Unis ont contribué à militariser et à
internationaliser les affrontements qui assomment le Moyen-Orient,
nourrissant le djihadisme et le nationalisme, ces démonstrations de
puissance témoignent du fait que l’Occident ne se résout pas à ne plus
être le gendarme du monde et à envisager une paix les excluant. Cette
diplomatie de la punition contre le régime de Bachar al-Assad, dont nous
ne cesserons pas de condamner les exactions intolérables contre son
peuple, ils veulent désormais l’appliquer à l’Iran en remettant en cause
l’accord sur le nucléaire. Au-delà du cynisme du régime de Téhéran,
l’Iran est un acteur international qui a besoin de stabilité. Cet accord
est un acquis précieux que les faucons de Washington, de Jérusalem et
de Riyad veulent détruire en faisant monter des enchères inacceptables.
E. Macron se soumet à D. Trump et entraîne la France dans une logique de
confrontation. Sur les dossiers du climat et du commerce international,
D. Trump persévère sans faire la moindre concession. Il délivre même un
satisfecit à E. Macron sur sa politique migratoire tonnant comme un
éloge infamant.
La
France et l’Union européenne ont tout à perdre dans cette fuite en
avant alors que les menaces de guerre se font chaque jour plus
pressantes. Elles doivent prendre leur distance avec les États-Unis et
l’OTAN. Le Parti communiste français appelle les citoyens à la
mobilisation afin de poser les bases d’une conférence de paix
garantissant la sécurité collective dans la région.
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