Le PCF condamne les mesures annoncées hier par le ministre de l'Intérieur, dont l'autocrate d'extrême droite Victor Orban vante désormais les mérites, couvrant ainsi de honte notre pays.
Depuis son arrivée au ministère, Bruno Retailleau multiplie les amalgames honteux entre étrangers, délinquance et criminalité. Avec ses annonces récentes, pour renforcer l'alliance Macron - Barnier - Le Pen, il franchit un pas de plus. Au mépris de la démocratie parlementaire, ses annonces alimentent les idées fascisantes et servent un projet d'exploitation renforcé des immigrés au seul bénéfice du capital et au détriment des droits humains et des intérets des travailleurs français et étrangers.
Alors qu'il est évident que le soutien au développement des pays d'origine des migrants doit être un des leviers de la politique migratoire de la France, l'annonce d'une diminution de l'aide aux pays qui ne délivrent pas de laisser - passer consulaires n’empêchera en rien l'immigration en provenance de ces pays qui connaissent la guerre, la misère et des désastres écologiques resultant des logiques capitalistes.
Le remplacement de la circulaire Valls - dont les conditions de régularisation étaient déjà très restrictives - par une nouvelle circulaire encore durcie, affaiblira quant à lui les droits de tous en renforçant la mise en concurrence des travailleurs entre eux, l'exploitation des femmes et hommes travailleurs sans-papiers et en rejettant des parents d'enfants scolarisés dans notre pays.
Pour le PCF, refuser la régularisation de ces travailleurs et travailleuses, c’est nier la richesse qu’ils et elles apportent à notre pays. Sans elles et sans eux des pans entiers de nos services publics, de nos industries et entreprises du tertiaire ne fonctionneraient plus.
Une réforme remettant en cause l'AME, telle que le propose le ministre, conduirait, comme l'affirme les médecins, à dégrader la santé des patients concernés et de la population toute entière comme l'a montré notamment l'expérience espagnole.
Enfin, l'annonce d'une prolongation jusqu’à deux cent dix jours de la durée de la rétention administrative dans certains cas continue de transformer celle-ci en un outil de politique pénale au mépris de l'institution judiciaire et des droits humains.
Le PCF propose une politique migratoire de la France construite en coopération avec les nations d'Europe et du monde, permettant de s'attaquer aux causes des migrations forcées et pleinement humaine et conforme aux principes de la République et au respect du droit dans toutes ses dimensions nationales et internationales. A l'opposé de la politique proposée par Monsieur Retailleau, l'heure est à la construction de voies légales et sécurisées de migration pour en finir avec le désordre capitaliste au mépris des droits humains.
Paris, le 11 octobre 2024
Parti communiste français.
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