Les six ports et les quatre aéroports de Corse sont bloqués depuis jeudi 3 octobre par un mouvement de grève spontanée. Les agents de la chambre de commerce de l’île, emmené par le Syndicat des travailleurs corses (STC), ont ainsi suivi le cri de colère du président autonomiste du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, contre les réticences exprimées par un représentant du préfet de Corse sur un dispositif permettant à la Chambre de commerce de continuer à gérer les aéroports et ports de Corse.
« Déclaration de guerre »
Lors de l’assemblée générale extraordinaire de la chambre de commerce et d’industrie de Corse (CCI), un représentant du préfet de Corse a reconnu avoir des doutes à propos de la création de deux syndicats mixtes ouverts (SMO) portuaire et aéroportuaire d’ici la fin de l’année, devant accorder des concessions à la chambre de commerce et d’industrie pour qu’elle continue de gérer les ports et aéroports de l’île à partir du 1er janvier 2025. Le représentant du préfet a notamment exprimé des réticences sur « un risque juridique important », estimant que ce montage ne pouvait « pas contourner l’appel d’offres » prévu pour tout marché public.
« C’est une déclaration de guerre » de l’État, a vivement réagi Gilles Simeoni en ajoutant qu’« il n’y aura pas de groupes internationaux qui géreront les ports et les aéroports de Corse ». Il n’y a « aucune velléité de la part de l’État » de confier à des groupes privés la gestion des ports et aéroports insulaires, avait assuré à l’Agence France-Presse le préfet de Corse. « Nous avons demandé au préfet de Corse de rétablir le dialogue avec la collectivité locale », a réagi sur franceinfo François Durovray, le nouveau ministre des Transports, estimant qu’« il y a peut-être eu une incompréhension lors d’une réunion ».
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