Depuis vendredi 18 octobre, le peuple de Cuba est sans électricité alors même que l’ouragan Oscar frappe l’île depuis ce dimanche 20 octobre. La panne de la dernière centrale thermique en fonctionnement a provoqué une déconnexion électrique de l’ensemble du pays. La veille, le gouvernement avait décrété l’urgence énergétique en demandant de réserver la consommation électrique aux fonctions vitales pour le pays.
Du 1er mars 2023 au 29 février 2024, le blocus étasunien a causé à Cuba des dommages et des pertes matérielles estimés à 5, 056 milliards de dollars, soit une augmentation de 189,8 millions de dollars par rapport au chiffre indiqué dans le rapport précédent.
Personne en France et dans le monde ne peut aujourd’hui ignorer les conséquences inhumaines que cause l’aggravation quotidienne de la guerre économique que mènent les Etats-Unis dans les domaines commerciaux et financiers. Le maintien contre toute vraisemblance de Cuba dans la liste des pays « finançant le terrorisme » est abject. Il s’agit d’une entrave à l'importation de carburant et d'autres ressources nécessaires à cette industrie. La responsabilité du président des Etats-Unis Joe Biden est directe. Il vient de signer la prorogation, de « la Loi sur le commerce avec l'ennemi », base du blocus contre Cuba établi depuis le 3 février 1962. Qui peut accepter tant de violence et de cruauté en privant tout un peuple du minimum vital ?
Face à la crise humanitaire que vit aujourd’hui Cuba, le PCF appelle le gouvernement français à :
- Déployer, en accord avec les autorités cubaines, tous les moyens d’assistance d’urgence dans le domaine énergétique et médical, comme elle le fait régulièrement lors de telles catastrophes.
- Convoquer l’ambassadeur étatsunien au Quai d’Orsay pour se voir rappeler l’exigence de la France de sortir Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme et de mettre fin au blocus.
- Faire respecter par l’UE la souveraineté économique européenne en faisant appliquer les articles des traités européens (articles 63 à 66 du Traité sur le Fonctionnement de l’UE) qui interdisent toute restriction aux mouvements de capitaux entre la France et Cuba. Les lois d’extraterritorialité étatsuniennes bafouent les règles européennes en imposant des restrictions et des entraves dont pâtissent aujourd’hui les entreprises, les associations humanitaires et ONG qui agissent en faveur de Cuba.
Alors qu’à 31 reprises, l’Assemblée générale de Nations Unies a exigé à la quasi-unanimité la levée du blocus économique, commercial et financier étasunien, et s’apprête à le faire une 32e fois en novembre prochain, nous devons faire plus que la simple dénonciation ! Les Etats-Unis ne peuvent plus continuer à bafouer allègrement le droit international en toute impunité !
Paris, le 21 octobre 2024
Parti Communiste Français
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