lundi 25 février 2013

Espagne: une "marée citoyenne" contre l'austérité et la corruption

Une "marée citoyenne" de dizaines de milliers de personnes a envahi Madrid ce samedi pour obtenir la fin des politiques d'austérité et la démission du gouvernement Rajoy dont le parti est secoué par des affaires de corruption, comme l'entourage du roi Juan Carlos.
Dans le hurlement des sifflets et des percussions, enseignants en vert, médecins et infirmières en blanc, mouvements féministes en violet, écologistes, groupes de la mouvance des "indignés" ou mineurs du nord de l'Espagne, en noir, ont convergé vers la place de Neptuno, près du Congrès des députés. "Démission", hurlait la foule, dans une marée de pancartes blanches portant un seul mot, "NO", frappées d'une paire de ciseaux, symbole des coupes budgétaires.
"Ras-le-bol"
"Rajoy, pars", "Dictature des banques, NON", réclamaient d'autres pancartes tandis qu'un groupe de pompiers, parmi les manifestants, contenait la foule le long du barrage de police protégeant le Congrès. "Nous en avons ras-le-bol", lançait Luis Miguel Herranz Fernandez, un médecin hospitalier de 38 ans, en dénonçant "les coupes budgétaires, la corruption, la baisse de qualité du système de santé".
"Dans n'importe quel pays, cela servirait à quelque chose, mais ici, cela ne sert à rien. Le gouvernement ne nous écoute pas", s'indignait le jeune médecin alors que la foule multicolore déferlait sur les avenues. "Nous sommes ici tous unis, les médecins, les pompiers, les mineurs, et cela leur est égal".
Protéger les citoyens, pas les banques
"Non au coup d'Etat des marchés", pour "une véritable démocratie": les mots d'ordre étaient multiples pour cette "marée citoyenne" du 23 février, jour anniversaire de la tentative de coup d'Etat qui avait terrifié la jeune démocratie espagnole, le 23 février 1981. Comme à Madrid, des "marées citoyennes" étaient prévues dans plusieurs dizaines de villes, rassemblant notamment des milliers de personnes à Barcelone, Valence, La Corogne ou Séville.
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